Mercedes et la voiture électrique, ce n’est pas nouveau. Au milieu de la décennie précédente déjà, la marque à l’étoile proposait la Classe B Electric Drive. Ce monospace compact disposait d’un moteur et d’une batterie d’origine Tesla. Un choix logique puisque Mercedes possédait alors une participation minoritaire au capital du constructeur californien. La Classe B électrique n’a pas rencontré un grand succès, aussi a-t-elle disparu du catalogue au bout de trois ans. L’EQA nourrit d’autres ambitions: il s’inscrit dans un marché global où les électriques ont le vent en poupe et où sa carrosserie de type SUV est en phase avec les attentes de la clientèle. L’EQA fait partie de l’offensive électrique que conduit actuellement Mercedes-Benz, à l’instar de la plupart des autres constructeurs. Plus tard cette année apparaîtra une variante 100 % électrique du GLB, ainsi qu’un grand crossover, l’EQE, sans oublier des berlines électriques (EQE et EQS). Ces modèles de plus grand gabarit seront très importants car ils seront les premiers à recourir à l’une des deux plateformes électriques développées par Mercedes. La première à voir le jour s’appellera EVA. Elle sera ensuite épaulée par une exécution plus compacte, la plateforme MMA (voir encadré).
Pour l’heure, revenons-en à l’EQA, version électrique du GLA: il s’agit en quelque sorte d’un modèle de transition. La plateforme MFA2 sur laquelle il repose n’était à l’origine pas prévue pour une électrification totale. Son adaptation à une motorisation 100 % électrique a imposé quelques concessions. C’est ainsi que la batterie empiète quelque peu sur l’espace dévolu aux occupants et à leurs bagages, tandis que le poids global du véhicule flirte avec les 2 tonnes. Cette masse imposante s’explique aussi par l’adoption d’une batterie à la capacité importante (66,5 kWh), de manière à éviter les affres de la fameuse «angoisse de l’autonomie» dans le chef des utilisateurs. Mercedes se targue en effet d’un rayon d’action théorique de plus de 400 km (WLTP). De quoi largement voir venir… Pour la fin de l’année, Stuttgart annonce même une version à l’autonomie majorée (plus de 500 km au total), obtenue non par une batterie plus grosse, mais grâce à des cellules à la composition chimique différente et à une densité plus élevée. Voilà qui illustre bien l’évolution rapide que connaît actuellement la technologie des batteries. Mercedes prévoit encore une troisième version, à roues arrière motrices (alors que l’EQA est une «traction») qui sera animée par un moteur synchrone à aimantation permanente qui assurera l’essentiel de la propulsion. Le moteur avant, de type asynchrone, qui n’occasionne qu’une résistance au roulement très faible lorsqu’il n’est pas en fonction, ne sera sollicité qu’au besoin. Pour l’heure, le seul EQA disponible est le 250 à moteur avant, qui aligne une puissance de 140 kW.
Dans cet article : Mercedes-Benz, Mercedes-Benz EQA
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