Pour faire court, disons que la S 300 BlueTEC Hybrid partage son groupe motopropulseur avec la Classe E BlueTEC Hybrid. Elle combine donc le 2,1 litres Diesel de la 250 BlueTEC (204 ch, 500 Nm) et un moteur électrique de 27 ch (20 kW) et 250 Nm implanté entre le 4 cylindres et la boîte automatique à 7 rapports. Au démarrage, le mode E est toujours choisi par défaut. Celui-ci coupe le moteur thermique dès que l'on relâche la pédale d'accélérateur. Ce n'est pas le cas en mode S, où la boîte de vitesses adopte une logique différente retardant davantage le passage au rapport supérieur. Notons encore que la S 300 BlueTEC Hybrid profite de toute une série de mesures visant à améliorer son aérodynamisme avec, à la clé, un remarquable Cx de 0,23 (contre 0,24 pour la 350 BlueTEC), sans oublier de préciser qu'elle chausse des Dunlop Sport Maxx RT à faible résistance au roulement.
Depuis des générations, le confort de roulage constitue, avec la sécurité, une des principales priorités de la Classe S. Cette variante hybride n'échappe pas à la règle. D'autant que sa chaîne cinématique s'apprécie surtout en conduite normale, voire calme. Une philosophie à l'opposé de celle de BMW, qui «abuse» de l'hybridation afin de booster puissance et performances, tandis que Mercedes utilise principalement cette technologie à des fins économico-écologiques. La S 300 BlueTEC Hybrid est d'ailleurs le genre de voiture qui n'apprécie guère d'être brusquée. Au cours de notre séance de chronos, notre exemplaire d'essai n'a pas manqué de nous le faire clairement remarquer, notamment par d'importants à-coups dans la transmission lors des démarrages pied au plancher. Le dispositif de freinage (disques ventilés et perforés à l'avant) a également manifesté sa réprobation sous la forme de généreux nuages de fumée. Un phénomène qui, précisons-le, n'influence absolument pas l'efficacité des ralentissements.
Mercedes ne facture pas exagérément sa technologie hybride Diesel. La S 300 BlueTEC Hybrid est proposée au prix de la 350 BlueTEC, certes un poil plus performante, mais réclamant environ 1,5 l/100 km de plus. Cela dit, la S 300 BlueTEC Hybrid ne distille pas tout à fait le raffi nement que l'on attend d'une Classe S: son 4-cylindres Diesel se manifeste désagréablement aux oreilles et la progression est parfois entachée d'à-coups. Pour le reste, le confort de roulage est toujours remarquable, surtout en conduite calme, à laquelle la Mercedes S 300 BlueTEC Hybrid incite naturellement.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1583 du 3 septembre 2014.
Dans cet article : Mercedes-Benz, Mercedes-Benz Classe S