Premier essai / Mercedes SL

L'examen des premières photos aurait pu laisser penser que le roadster SL version 2008 était une nouvelle voiture. En réalité, comme ils l'admettent eux-mêmes chez Mercedes, il s'agit plus d'une évolution principalement esthétique de la génération née en 2001. Mais des nouveautés se cachent dans les entrailles de la bête et dans son habitacle.

Si l'on excepte la gamme AMG, la palette de moteurs en compte quatre: 280, 350, 500 et 600. En entrée de gamme, on note le retour d'une version 280. En l'occurrence, un V6 de 3 litres, donné pour 231 ch et 300 Nm. Tous les moteurs sont d'office accouplés à la boîte automatique à 7 rapports 7G-tronic, sauf le 600, qui compose encore avec la boîte 5, mieux à même d'encaisser l'avalanche de couple. Les SL adoptent désormais une crémaillère à pas variable. Bien centrée autour du point milieu pour une tenue de cap sans faille, la direction devient effectivement très directe et précise sur une route sinueuse où les placements deviennent millimétriques sans avoir à mouliner des bras. Une réussite.

L'innovation sans doute la plus attendue par les possesseurs actuels de SL est l'adoption de l'Airscarf, la soufflerie d'air chaud dans la nuque des occupants via les appuie-tête. Nous l'avons testé par -3°C et moyennant le port de la casquette ad hoc, la mise en place du filet coupe-vent, et les sièges chauffants, il est parfaitement possible de circuler à ciel ouvert.

Au tout début, il y a fort longtemps, «SL» signifiait Sehr Leicht (très léger), puis l'appellation a signifié Sport Leicht (sport léger, disons...). Aujourd'hui, avec plus de 1,8 tonne dans le meilleur des cas, elle pourrait vouloir dire «Super Lourd». Les attentes en matière de confort et donc d'équipement ainsi que les normes de sécurité sont passées par là... Cela dit, avec la nouvelle direction à pas variable et le superchâssis ABC à nul autre pareil pour juguler les mouvements de roulis parasites, jamais le roadster SL ne pâtit de cette masse excessive. Au contraire, il reste plus que jamais à la fois l'un des plus agréables à conduire et l'un des plus confortables. Les évolutions en la matière vont en tout cas dans le bon sens.

L'article complet est à lire dans le Moniteur automobile 1416 et en PDF (voir ci-dessous).