Concept
Entre l'Adam, citadine branchée et personnalisable à souhait, et la Corsa, polyvalente confirmée, il manquait un maillon dans la gamme Opel. Comme l'Agila avant elle, la Karl s'adresse aux plus pragmatiques, à la recherche d'une (toute) petite voiture, relativement fonctionnelle et surtout proposée à prix serré. Pas de programme « sur mesure » comme pour l'Adam ni de palettes de moteurs ou d'équipement étendues comme pour la Corsa, la Karl joue ici la carte de la simplicité : 3 niveaux de finition, 10 teintes extérieures et un seul moteur.
Ce qui change
Après deux générations d'Agila construites en collaboration étroite avec Suzuki (pour le Wagon R, puis la Splash), Opel a opté pour un partenariat familial, avec Chevrolet. Techniquement, la Karl partage donc beaucoup d'éléments avec la nouvelle Spark, prévue pour la fin de l'année... mais qu'on ne verra évidemment pas chez nous, les modèles Chevrolet n'étant plus distribués sur le continent européen. Un peu plus courte qu'une Agila (6,5 cm pour 3,67 m désormais) mais un poil plus généreuse en empattement (+ 2,5 cm), la Karl affine ses proportions en rapprochant son toit du sol (- 11 cm) et se la joue plus vraie citadine que mini-monospace... C'est aussi vrai du côté du coffre malheureusement, avec un volume sous cache-bagage qui régresse à moins de 200 l (soit même pas de quoi loger deux bagages trolleys). Sous le capot, on trouve un tout nouveau bloc 3 cylindres de 999 cm3, en fait une variante atmosphérique et quelque peu « allégée » du récent mille turbo monté entre autre dans l'Adam et la Corsa.
Comment ça roule ?
Taillée pour la ville, la Karl s'y sent très à l'aise. Le gabarit compact de l'engin n'y est évidemment pas étranger, mais on note aussi toute une série d'attentions qui font que l'on se sent bien à son volant. La position de conduite relevée offre par exemple une meilleure visibilité sur l'environnement que celle offerte par certaines citadines « de base » tandis que pour faciliter les manuvres en ville, Opel a prévu une mode City avec une assistance au volant renforcée. Dommage en revanche que le réglage en hauteur du volant (non ajustable en profondeur, mais correctement positionné pour un gabarit moyen) et du siège conducteur n'apparaissent que sur le deuxième niveau de finition (Enjoy, 10.950 ). À bord, le confort est de mise, avec suffisamment d'espace pour 4 passagers adultes - Opel va même jusqu'à revendiquer fièrement une troisième place centrale utilisable sur certaines versions, un point sur lequel nous gardons quelques réserves - une suspension qui semble relativement tolérante et une insonorisation globalement réussie. Seul point faible à ce niveau : le tri-cylindres atmosphérique de 75 ch (et 95 Nm) qui ne montre pas de véritable enthousiasme et semble même à la peine dès lors qu'on le sollicite à la relance. En ville, il parvient certes à s'en sortir en usant d'une certaine souplesse, mais en dehors, mieux vaut ne pas trop compter sur ses ressources au moment de dépasser.
Budget/équipement
La bonne nouvelle nous vient ici du fait que la consommation annoncée apparaît tout à fait mesurée : 4,5 l/100 km (et 104 g/km de CO2) en cycle combiné, voire même 4,3 l/100 km ou 99 g/km avec le Pack ecoFLEX (250 ) incluant un kit aérodynamique (becquets avant et arrière) et des pneus à faible résistance au roulement. Côté tarif, Opel a voulu marquer le coup en proposant une version d'attaque (Essentia) à 9.950 , avec un équipement qui reste certes très limité mais qui comprend déjà 3 paires d'airbags (frontaux, latéraux avant et rideaux) et un système d'aide au démarrage en cote de série. Bien vu pour la sécurité. Pour les moins attentifs au budget, une version « full » Cosmo figure également au tarif (à 12.500 ), avec climatisation automatique, jantes en alliage 15" et avertisseur de dévoiement intempestif.
Les concurrentes
Elles ne manquent pas dans la catégorie. Sans être exhaustif, on citera la Fiat Panda, la triplette Citroën C1/Peugeot 108/Toyota Aygo récemment renouvelée ou encore la dernière Renault Twingo...
Notre verdict
Mignonne sur le pavé, l'Opel Karl a tout ce qu'il faut d'une citadine moderne... sauf peut-être l'agrément moteur, qui fait quelque peu défaut ici. Qu'à cela ne tienne, elle se singularise par un habitacle bien dessiné et bien construit, un plan prix/équipement plutôt bien pensé et un comportement routier qui semble tout à fait convaincant (à vérifier tout de même sur nos revêtements plus accidentés que ceux du centre ville d'Amsterdam, où s'est déroulé cet essai). Une vraie petite auto sans chichis.
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