Peugeot n’a jamais caché qu'avec la 508, il vise les constructeurs allemands. De ce fait, une version moteur avec un peu d’allonge est indispensable, au moins pour l’image. En essence, il s'agit d'une déclinaison qui atteint les 225 ch tout de même grâce au 1.6 PureTech également décliné en une variante de 180 ch. Ce haut de gamme n’aligne pas seulement 45 ch de plus, mais aussi 50 Nm supplémentaires (300 contre 250) ce qui n’est pas mal, même si le régime de disponibilité a été relevé de 500 tr/min. Peugeot annonce ainsi un 0-100 km/h en 7,3 s.
Lire aussi l'essai comparatif de la Peugeot 508 1.5 BlueHDi face aux Allemandes
Un solide potentiel
En route, le 1.6 Puretech s’avère être un moteur des plus agréables. Le quatre cylindres est à la fois discret, mais il sait afficher aussi une belle vigueur dès 2000 tr/min. En dessous de ce seuil, l’ensemble ne vibre pas, mais il manque aussi de répondant. La plage de régime idéale pour le PureTech 225, c’est entre 3000 et 4500 tr/min où il révèle alors son vrai potentiel d’élasticité, l’allonge et de plaisir. Cela dit, on se doute bien que, bien que dynamique, cette 508 n’est pas une sportive pure et dure et que chasser l’aiguille du compte-tours au-delà des 45000 tr/min n’a pas beaucoup de sens.
Au boulot
Pour tirer le meilleur parti des bonnes dispositions mécaniques à moyen régime, il faut toutefois se mettre au travail, spécifiquement en recourant au mode manuel de la boîte automatique. Les palettes sont présentes, mais dans l’idéal, elles auraient du être implantées un peu plus bas. L’autre possibilité réside dans le choix du mode de conduite « Sport » où la réponse à l’accélérateur s’avère plus sensible et directe, pour notre plus grand plaisir. Seul souci : la boîte automatique aussi commutée sur le mode sport devient alors plus brusque et plus hachée dans ses choix.
Discret
On l’a dit : la 508 n’est pas une sportive dans l’âme. Ce qui est plutôt bienvenu, car ce n’est d’ailleurs pas l’objectif. Au contraire, c’est l’esprit grand tourisme qui règne à bord avec de très bonnes performances donc, mais aussi une vraie discrétion et des accélérations très linéaires, plus confortables. Le 4 cylindres ne se manifeste pas plus à haut régime où il continue de ronronner paisiblement, sans verser dans une « rage » sonore comme on peut en rencontrer ailleurs. Et c’est le même esprit de discrétion qui s'applique à la carrosserie : pas de becquet, pas de diffuseur ni d’artifice qui permettrait d’identifier les performances de cette berline. Au final, seul le logo GT indique qu'il s'agit du modèle essence le plus rapide.
- Lire aussi l'essai de la Peugeot 508 SW 1.6 Puretech 180
Locomotive
Cette 508 est-elle aussi une « GT » pour ce qui touche au comportement routier ? Oui, car plutôt que d’aller chercher le dernier carat dans les virages établis, elle se révèle plutôt être une berline au long cours. Ou une avaleuse de kilomètre si vous préférez. Avec elle, il est possible de voyager vite et loin en toute sérénité. Un peu comme si on se déplaçait en première classe, aussi en raison d’une insonorisation exemplaire. Le confort de suspension est du même acabit : le filtrage est excellent tant que le revêtement routier ne devient pas une caricature. Majoritairement à utiliser sur l’autoroute, la 508 de 225 ch n’exagère pas question consommation. Elle se montre même mesurée avec une moyenne de 6,7 l/100 km en roulant en bon père de famille.
Notre verdict
Cette 508 1.6 PureTech 225 est une voiture pour le conducteur " actif " : si vous êtes prêt à aller chercher les chevaux là où ils sont, elle peut être très rapide et amusante. Si vous ne le faites pas et laissez l'électronique décider, la différence d'expérience avec le 1.6 PureTech 180 nettement moins cher est beaucoup moins prononcée. Quoi qu'il en soit, Peugeot a livré une excellente voiture avec la 508.... qui, dans le cas de cette version GT de 225 ch, se distingue également sur la voie de gauche de l'autoroute.
- Moteur puissant, mais civilisé
- Présentation, confort intérieur
- Esthétique originale
- Disponibilité à bas régime dégradée
- Quelle valeur ajoutée par rapport au 180 ch ?
- Chocs dans la boîte sur le mode sport
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Dans cet article : Peugeot, Peugeot 508
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