Premier essai / Peugeot iOn

En Europe, la première voiture électrique de la nouvelle génération est une petite citadine à 4 portes et autant de places, commercialisée par 3 constructeurs. L'aînée (et celle qui a donné ses gènes aux deux autres) de cette triplette est la Mitsubishi i-MiEV. Fin 2010, début 2011, deux variantes débarqueront sur le Vieux Continent: les Citroën CZero et Peugeot iOn. Afin d'adapter la base japonaise de leur voiture électrique au marché européen, les ingénieurs de PSA ont travaillé sur 4 aspects : la sécurité, l'autonomie, la télématique et le style.

L'iOn présente un rayon d'action de 150 km selon le cycle mixte européen. La fonction de recharge rapide est également une nouveauté. Moyennant le branchement à une borne ad hoc, 15 minutes suffisent pour «ravitailler» les batteries à hauteur de 50 % (80 % en 30 minutes). Une recharge complète via une prise de courant classique requiert quant à elle 6 heures, soit une heure de gagnée par rapport à l'i-MiEV japonaise.

Ses performances correspondent parfaitement à ce que l'on attend d'une citadine (électrique) et son comportement est plutôt du genre agile, au point que c'est tout à fait volontairement que nous avons abordé le premier rond-point venu à vive allure. Les pneus «éco» n'ont que moyennement apprécié... Très vite, cependant, la sérénité a repris le dessus et nous avons adopté une conduite tranquille et anticipative, à laquelle ce genre de voiture incite naturellement. C'est d'ailleurs le seul moyen de parcourir une bonne centaine de kilomètres avec une charge.

Ultrasilencieuse, capable d'accélérations vives, offrant un comportement agile et une habitabilité étonnante, l'iOn est la citadine idéale. On regrettera toutefois que son autonomie demeure limitée et fortement dépendante du style de conduite. Reste le problème des bornes de recharge rapide, pratiquement inexistantes chez nous. Mais ça, ce n'est pas la faute à Peugeot... Reste qu'avec un prix estimé à 35.000 euros, l'iOn se met hors de portée des familles à revenus moyens. Peugeot en est parfaitement conscient et vise dans un premier temps les entreprises et les autorités via un contrat de leasing «tout compris» pour moins de 500 euros par mois sur 5 ans ou 50.000 km.