Premier essai / Porsche Panamera S Hybrid

Place à la Panamera hybride, dont la raison d'être essentielle est visiblement d'aider Porsche à satisfaire aux futures normes moyennes d'émissions de CO2 dictées par l'Union européenne. Grâce à une technologie largement empruntée au Cayenne du même nom, la Panamera atteint 167 g/km, voire 159 avec les pneus «verts» optionnels. La Porsche délivre 380 ch, issus pour partie de son V6 à essence, compresseur et injection directe (333 ch) et de son moteur électrique (47 ch).

Le bouton «e Power» permet de privilégier les phases de roulage en électrique seul et module pour cela la réponse de l'accélérateur vers plus de progressivité. Il est désactivé au-delà de 75 km/h. Enfin, comme pour nous rappeler qu'on parle encore bien d'une Porsche, lorsque le mode «Sport» est activé, la fonction «boost» du module électrique intervient plus tôt, lorsque l'accélérateur n'est enfoncé qu'à 80% de sa course.

Avec les pneus hiver (!) particulièrement scotchants équipant notre voiture d'essai pour l'occasion, nous avons atteint 8,9 l/100 en adoptant un rythme de touriste hollandais, malgré les qualités du paysage décrit plus haut. Un collègue pourtant pas adepte de la «zen attitude» a atteint 6,4 l. Cette Panamera est effectivement capable de consommer très peu... sous certaines conditions d'utilisation particulièrement castratrices. Rassurez-vous, il est aussi possible de la conduire normalement.

On comprend bien ce qui a poussé Porsche à développer une Panamera hybride et dans ce contexte, celle-ci tire parfaitement son épingle du jeu en s'établissant d'emblée comme une référence dans un segment encore embryonnaire. Mais à près de 12.000 euros de plus qu'une «S» de puissance équivalente, ça fait cher le kilo de CO2 gagné. Reste à voir dès lors comment se positionnera l'imminente Diesel...