Selon le principe qui a donné naissance aux variantes «S» des 911 et Cayenne Turbo, les ingénieurs Porsche ont revu la cartographie du V8 et augmenté la pression de suralimentation de 0,1 bar pour extraire 50 ch de mieux et autant de Newtons-mètre. Le 4.8 biturbo délivre désormais un total de 550 ch à 6000 tr/min et 750 Nm constants entre 2250 et 4500 tours. Un couple maximum porté à 800 Nm en overboost sur la même plage de régimes, lorsque les modes Sport ou Sport Plus du pack Sport Chrono (de série) sont activés.
À l'usage, ces quelques dixièmes grappillés çà et là passent inaperçus. Comme dans une Turbo «classique», la poussée à l'accélération est fulgurante et sans rupture de charge grâce à l'excellente boîte PDK. Mais en accord avec la vocation Grand Tourisme du modèle, le V8 s'exprime avec raffinement dans un grondement sourd, étouffé par l'échappement. Heureusement, une simple pression sur le bouton «échappement sport» suffit à lui donner de la voix. Malgré le gain de puissance, la variante «S» se montre aussi «sobre» que la Turbo «de base». La consommation normalisée est de 11,5 l/100 km, ce qui correspond à des rejets de CO2 de 270 g/km. Porsche va jusqu'à proposer des pneus à faible résistance au roulement, faisant baisser la consommation de 0,2 l/100 km et 5 g/km de CO2. Même si cela frôle l'hypocrisie, force est de constater que le rapport performances/ consommation est plus qu'honorable.
Facturée 171.336 euros, la Porsche Panamera Turbo S est près de 14.000 euros plus chère qu'une Turbo «classique» à équipement équivalent; soit 275 euros le cheval additionnel. Un surcoût irrationnel, lié à une exclusivité toute relative...
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