Polestar a certes présenté les 3 et 4 qui arriveront dans les années à venir, mais l’actualité concrète concerne le facelift de la Polestar 2. Très discrète au niveau esthétique, la mise à jour est plus profonde sur le plan technique pour les variantes à deux roues motrices qui passent de la traction à la propulsion tandis que les moteurs, batteries et logiciels de gestion de l’ensemble favorisent un gain net en efficience. Il faudra cependant déterminer si ces évolutions suffiront à contrer la concurrence directe, en commençant par la Tesla Model 3 restylée.
Carrosserie et dimensions Polestar 2 Long range Single Motor
S’agissant d’un facelift, en toute logique les dimensions n’évoluent pas. Le seul véritable changement immédiatement identifiable concernant la calandre désormais majoritairement pleine – la fameuse SmartZone qui accueille les capteurs des dispositifs d’aide à la conduite - seule une petite bande inférieure restant ouverte. Pour le reste, on signalera les jantes à la finition « laser cut » au lieu de « diamond cut » et les autocollants latéraux qui indiquent les nouvelles spécifications. Au final, cette évolution permet de ne pas « démoder » la Polestar 2 « phase 1 ».
>> Longueur : 4606 mm mm - largeur : 1859 mm - hauteur : 1479 mm – empattement : 2735 mm
Intérieur et coffre Polestar 2 Long range Single Motor
L’habitacle affiche un certain statu quo. On retrouve donc le style nordique, sobre, mais toujours typé « voiture » en opposition à une Tesla Model 3 plus minimaliste. Tant l’écran central d’infodivertissement que celui du tableau de bord numérique conservent les dimensions et affichages de la « phase 1 ». L’interface qui se base toujours sur Google Android Automotive OS intègre quelques apps telles que Waze, Google Play Store, etc. Le coffre, quant à lui, conserve un volume identique de 405 l qui peut atteindre 1095 l une fois la banquette rabattue. Il se distingue toujours par son ouverture par hayon particulièrement pratique.
Spécifications et performances Polestar 2 Long range Single Motor
Le principal changement concerne le passage de la traction à la propulsion pour les deux variantes à deux roues motrices – Standard Range Single Motor et Long Range Single Motor – qui gagnent également en puissance avec respectivement 272 et 299 ch pour un couple de 490 Nm. La variante à deux moteurs Long Range Dual Motor passe à 421 ch (476 ch avec le pack Performance) et 740 Nm. Les performances sont forcément à la hause avec un 0 à 100 km/h abattu en 6,4-6,2-4,5 et 4,2 s respectivement. La vitesse maxi reste plafonnée à 205 km/h dans tous les cas.
Autonomie et charge Polestar 2 Long range Single Motor
Polestar propose deux packs de batteries NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt) de 69 kWh et 82 kWh (capacités brutes, 67 et 79 kWh de capacité utile). Si la petite batterie est limitée à 135 kW pour la recharge rapide, les versions équipées du grand pack peuvent monter à 205 kW. Suffisant pour passer de 10 à 80 % en 28 minutes (34 minutes pour la petite batterie). La recharge à domicile sur courant alternatif peut se faire à 11 kW (triphasé). En termes d’autonomie, Polestar annonce jusqu’à 546 km pour la Standard Range Single Motor, 655 km pour la Long Range Single Motor tandis que les Dual Motor pourraient couvrir 593 km (568 avec le pack Performance). Pour notre part, notre consommation moyenne fut de 16,8 kWh avec la Long Range Single Motor, ce qui permet une autonomie de 470 km réels avec 60 % d’autoroute.
Conduite Polestar 2 Long range Single Motor
Au volant, cette Polestar 2 « phase 2 » ou Model Year 2024 ne peut toujours pas masquer sa masse imposante (2009 kg pour notre version), mais elle apporte davantage de plaisir de conduite grâce au passage à la propulsion. D’un comportement neutre à tendance sous-vireuse, on passe à une conduite plus dynamique sans être sportive, mais qui vous autorise à « jouer » avec l’arrière si le cœur vous en dit. Toutefois, la motricité reste impressionnante sur le sec et il vous faudra profiter d’une adhérence diminuée (pavés, pluie, etc.) pour faire glisser l’arrière.
Le confort, quant à lui, reste de bonne facture, mais souffre toujours de suspensions qui manquent encore un peu de retenue et s’avèrent un peu trop bruyantes sur les percussions sèches. L’insonorisation reste d’un bon niveau général, mais n’a pas progressé par rapport à la Polestar « phase 1 ». On regrettera également que les possibilités de moduler l’intensité du freinage régénératif – désactivé, faible ou normal – impose de passer par un menu spécifique sur l’écran central plutôt que via des palettes au volant ou une commande physique sur la console centrale. Par contre, cette Polestar conserve une fonctionnalité très appréciable, elle vous laisse le choix entre un régulateur de vitesse classique et un régulateur de vitesse adaptatif avec contrôle de la distance.
Prix belges Polestar 2 Long range Single Motor
En Belgique, les tarifs de la Polestar 2 débutent à 48.690 € (TVAC) pour la Standard Range Single Motor et peuvent grimper jusqu’à 67.190 € pour la version Long Range Dual Motor avec pack Performance. Notre version Long Range Single Motor réclame 54.390 €. Les options sont peu nombreuses – au-delà du choix de la teinte de carrosserie, du design et de la taille des jantes ou de la sellerie intérieure – et consistent principalement en deux packs : Pack Pilot (phares et antibrouillards LED, régulateur adaptatif et Pilot Assist) et Pack Plus (Audio Harman Kardon, toit vitré panoramique, hayon électrique, accès mains libre et Digital key, sièges électriques, sellerie spécifique et pompe à chaleur principalement).
>>> Retrouvez tous les prix et versions de la Polestar 2 en Belgique
Polestar 2 Long range Single Motor – verdict du Moniteur Automobile
Ce facelift apporte à la Polestar 2 le supplément de plaisir de conduite qui lui manquait et une autonomie désormais réellement compétitive face à ses principales concurrentes. Plutôt confortable, bien agencée, pratique avec son hayon, elle constitue une alternative crédible à la Tesla Model 3 en tant que voiture électrique familiale. Qui plus est, elle propose un design moins passe-partout et un habitacle de voiture « classique » à l’ergonomie plus rassurante.
Toutefois, malgré une consommation et une autonomie améliorées, elle ne se hisse pas encore au niveau de la référence américaine en termes d’efficience et reste toujours plus chère à prestations équivalentes. Mais il y a désormais match entre les deux, et c’est déjà une vraie victoire pour la berline électrique sino-suédoise.
Photos : Jonathan Godin
Dans cet article : Polestar, Polestar 2
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