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Premier essai / Renault Clio RS 200 EDC

Avec son seize-cents turbo et sa boîte automatique EDC, la Clio IV RS mise sur une polyvalence accrue pour élargir sa cible. Du côté des puristes, c'est le blues...

Prix
NC

Premier constat: la RS n'est plus aussi décalée visuellement de la gamme. Sous le capot, fini l'atmosphérique. Pour se maintenir au niveau de puissance de référence exigé au sein de la catégorie et limiter l'appétit à 6,3 l/100 km en cycle mixte (8,2 auparavant), les ingénieurs de Dieppe sont allés piocher chez leurs confrères de Nissan un petit moteur suralimenté. En l'occurrence, le 1.6 DIG-T. Remis à niveau par Renault Sport, ce petit 4 cylindres à injection directe et double calage variable sort ici 200 ch. Outre le moteur, la principale mutation opérée par cette Clio IV RS tient dans la boîte. Plus de levier, c'est désormais la boîte automatique à deux embrayages (EDC) déjà vue ailleurs dans la gamme Renault qui a été retenue ici, avec comme interfaces pour le conducteur un levier plutôt banal ou des palettes au volant (fixées à la colonne).

Notre prise en main débute par une portion d'autoroute. Dans le trafic, on apprécie la souplesse du nouvel ensemble moteur-boîte ainsi que le niveau de confort sensiblement relevé du châssis. La confirmation tombe dès les premiers virages, le compromis semble excellent, tandis que la Clio se montre désormais étonnamment mobile du train arrière. Convaincante en utilisation souple, la boîte EDC montre quant à elle rapidement ses limites en usage sportif. En jouant avec les palettes, le bilan s'améliore sensiblement, mais la boîte Renault (d'origine Getrag) reste toujours un peu lente à décocher et en retrait par rapport à une DSG de chez Volkswagen. Pour terminer, on soulignera le bon travail des acousticiens à l'origine des quelques pétarades réjouissantes à l'échappement lors des changements de rapports.

Toujours sportive dans l'âme, la Clio IV RS change de registre en même temps qu'elle change de visage. Plus performante dans l'absolu que celle qu'elle remplace, l'impétueuse cherche aujourd'hui davantage à se faire apprécier pour son agrément de conduite au quotidien. Au risque de déplaire aux puristes, qui attendront sans doute avec impatience de voir s'ils seront mieux servis chez Peugeot (avec la 208 GTi) ou chez Ford (avec la Fiesta ST). À suivre, donc...

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1546 du 3 avril 2013.

Dans cet article : Renault, Renault Clio

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