Essais courts / Seat Leon e-Hybrid : ode à la puissance électrique

Une motorisation PHEV, c’est une première pour la marque espagnole. La Leon e-Hybrid affiche 204 ch et 350 Nm combinés pour se hisser sur le haut du tableau du modèle. Laissant la solution de 245 ch à Cupra. Cette écurie est drillée par le 1.4 l essence TSI de 150 ch et un moteur électrique de 85 kW (115 ch). La batterie de 13 kWh – qui se charge en 4h30 (wallbox) via la trappe à l’avant gauche – est installée derrière le réservoir à carburant de 40 l. En corollaire, le coffre de la berline compacte essayée perd 90 l (270 l).

Fausse sonorité de moteur

Contact ! Les chevaux sont bien là en accélération, impossible de les oublier. Les roues avant ont toutefois une fâcheuse tendance à patiner en démarrage énergique sur le sol gras de décembre. C’est le principal reproche à faire au châssis de la Seat Leon. Sinon, elle se laisse conduire et guider avec le petit coup de boost électrique. La boîte à double embrayage DSG à 6 rapports enfile les vitesses sans coup férir. Et quand la motorisation électrique se charge de faire avancer la voiture en zone de rencontre (20 km/h), un système audio « AVAS » émet un son singeant un moteur thermique pour prévenir les piétons et cyclistes de la présence d’une voiture dans leurs parages.

Consommation

En théorie, il est possible de rouler 60 km en électrique avec la batterie pleine. En réalité, cela tourne plutôt autour des 40 km, limite absolument maximale en emmenant les roues sur le bitume autoroutier. Durant notre essai, avec deux recharges complètes et une petite recharge d’appoint de 10 %, après un ½ heure d’attente sur le parking de l’autoroute, nous avons brûlé 17 l d’essence sur 320 km, soit 5,3 l/100 km en moyenne. Mais il nous est arrivé de dépasser les 8 l sur certaines portions de notre parcours total.

Complexe

Comme toute hybride plug-in, la Leon demande à être scrupuleux avec les recharges, les différents modes de conduite et la possibilité de réserver une partie de la batterie pour la ville. Toutefois, en planifiant un trajet, la navigation peut gérer l’hybridation en essayant de préserver la batterie là où il est plus efficace de rouler en électrique. Il est aussi possible de fixer manuellement une limite de décharge pour garder une réserve d’électricité à épuiser ultérieurement. À condition de s’y retrouver dans les menus de l’écran…

Notre verdict

La Seat Leon e-Hybrid est une très jolie voiture, racée et énergique. Cette variante satisfera les entreprises et indépendants en quête de CO2 officiellement bas. Tout en donnant une belle réserve de chevaux sous le pied. Il y a cependant moyen de réduire sa dépendance quotidienne au pétrole, à condition de disposer d’une borne à la maison et sur son lieu de travail. Sans quoi, inutile de céder aux sirènes du PHEV.