Premier essai / Skoda Rapid
Septième modèle de la gamme, la Skoda Rapid reprend la place laissée vacante par feue l'Octavia Tradition et vise désormais aussi les marchés émergents.
Les premières informations relatives à la Rapid nous avaient laissé entendre que cette berline serait érigée sur la toute nouvelle architecture modulaire à moteurs transversaux du groupe (MQB). Or ce n'est pas le cas. Jugée trop chère, cette nouvelle ossature (qui sera toutefois utilisée pour la prochaine Octavia) a été délaissée au profit de l'une des versions hybrides de la plate-forme A0 du groupe (Fabia, Polo) et en particulier celle utilisée par le Roomster. La Rapid est une berline particulièrement habitable. Il y fait bon vivre à l'avant autant qu'à l'arrière, mais, comme on l'a vu, pour autant qu'on ne tente pas d'occuper la banquette à trois. Une fois qu'on a compris ça, la Rapid est une vraie familiale qui agrémente de surcroît son utilisation de bien des astuces.
Sensiblement plus routière que la Fabia, cette nouvelle venue se montre sereine, mais aussi moins à l'aise qu'une Octavia par la faute d'un train avant qui, sous forte charge, sature plus rapidement et se laisse aussi parfois parasiter par les inégalités du revêtement, surtout dans le cas de la version Diesel, dont l'essieu moteur est davantage lesté. Mais la clientèle qui optera pour la Rapid n'en aura cure; elle se félicitera en revanche des excellentes mécaniques qui figurent au programme et en particulier des deux petits 1.2 TSI (86 ou 105 ch), remarquables de vigueur, de disponibilité et d'agrément. Le 1.6 TDI reste bien sûr fidèle à lui-même, c'est-à-dire souple, linéaire et relativement discret, mais sa commande de boîte est moins précise et consistante que celle des TSI.
Parce qu'il s'est vu pousser des ailes en Europe, Skoda tente aujourd'hui sa chance en Europe centrale et en Asie, des régions où le Tchèque base d'ailleurs désormais l'essentiel de son développement. Dans ce contexte, la Rapid possède certainement toutes les cartes en main pour s'y faire une place de choix. Et en Europe, elle n'aura sans doute pas de difficulté à réaliser ses objectifs ; on pourrait même imaginer qu'elle fasse sensiblement mieux grâce à son rapport prix/habitabilité hors pair, ses nombreuses astuces, ses mécaniques réussies et tout le sérieux allemand qu'elle dégage. Toutefois, toutes ces qualités ne nous enlèveront pas de la tête que la Rapid aurait aussi mérité des matériaux de bien meilleure facture. C'est finalement son seul gros défaut.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1529 du 8 août 2012.
Dans cet article : Skoda, Skoda Rapid
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