Que l'Europe ne soit plus actuellement un marché prioritaire pour Subaru relève de l’euphémisme. Avec un seul VE (grâce à Toyota) et une gamme réduite (sans Impreza), le constructeur japonais a déjà mieux fait sur le Vieux Continent. Ajoutez à cela les quatre roues motrices «obligatoires», la CVT et les moteurs boxer atmosphériques et vous comprendrez pourquoi le destin européen de Subaru ne tient qu'à un fil.
Le fait que le constructeur persévère et présente même une version du nouveau Forester adaptée à l'Europe a tout à voir avec ses perspectives pour les années à venir. Trois autres véhicules électriques sont prévus d'ici 2026 et quatre autres d'ici 2030, il serait donc absurde d'abandonner le réseau de concessionnaires maintenant. À cet égard, le nouveau Forester constitue une bouée de sauvetage bienvenue.
Carrosserie : design Subaru Forester
La sixième génération du véhicule polyvalent de Subaru fut dévoilée au Salon de l'Auto de Los Angeles à la fin de l'année dernière. Les réactions à la nouvelle orientation du design y furent positives, même si les caractéristiques du Forester précédent sont restées largement intactes. Subaru n'a manifestement pas voulu toucher au modèle le plus « historique » de toute la gamme, mais l'a suffisamment modifié pour pouvoir parler d'une nouvelle génération
Groupe motopropulseur : spécifications Subaru Forester
La plus grande différence avec la version américaine se trouve sous le capot, où, pour nos contrées, le 2,5 litres atmosphérique cède la place à un 2,0 e-Boxer à hybridation douce via un petit moteur électrique (12,3 kW) intégré à la transmission CVT, connu de son prédécesseur. Mais à l’instar du Crosstrek, il passe dorénavant de 150 à 136 ch pour des raisons d'émissions.
En conséquence, le Forester passe désormais de 0 à 100 km/h en 12,2 secondes au lieu de 11,8 auparavant. La capacité de remorquage de son prédécesseur (1870 kg) reste intacte.
Conduite et confort Subaru Forester
Plus que les chiffres absolus, cette sixième génération se distingue par un gain avéré de raffinement. Ayant pu comparer le modèle sortant et le nouveau-venu, nous pouvons affirmer que les valeurs NVH (pour Noise, Vibrations and Harshness) du néophyte sont bien meilleures, tandis que le confort d'assise s'est également amélioré. Le nouveau modèle offre une direction nettement plus légère mais aussi plus aseptisée que son prédécesseur.
En revanche, même avec 136 ch et 182 Nm, le Forester reste suffisamment performant pour s'attaquer à un parcours 4x4 difficile sur du sable meuble. Le mérite en revient à la transmission intégrale permanente avec X-Mode, qui, même avec des pneus quatre saisons, fait preuve d'une grande capacité tout-terrain. Ce que le Forester perd au feu rouge, il le compense largement en tout-terrain en franchissant avec assurance et sans effort des obstacles qui stopperaient bien des SUV à la mode.
Technologie Subaru Forester
Entre-temps, Subaru a également peaufiné son arsenal sécuritaire Eyesight développé en interne, avec l’ajout de nouvelles fonctionnalités : un limiteur de vitesse intelligent basé sur la reconnaissance des panneaux de signalisation, une prévention des collisions améliorée avec une fonction de freinage automatique pour le trafic transversal, et un système de freinage d'urgence progressif qui se déclenche en cas de malaise du conducteur.
L'écran vertical d'infodivertissement Full HD de 11,6 pouces donne désormais accès au moniteur Multi-View, qui combine les images de quatre caméras pour afficher une vue d'ensemble en 3D. Utile pour repérer les obstacles cachés dans les angles morts, aussi bien dans la jungle urbaine qu'au-delà. Heureusement, la visibilité panoramique est garantie même en l'absence de caméras, grâce aux grandes vitres typiques du modèle.
Prix Subaru Forester
Le prix exact du nouveau Forester ne sera annoncé par Subaru Europe qu'à l'occasion du salon de l'automobile de Bruxelles en janvier.
Verdict Subaru Forester
On ne peut pas dire que l'évolution du Forester de sixième génération soit bouleversante, mais Subaru améliore un concept qui a fait ses preuves. Plus joliment dessiné, il se conduit plus sereinement et reste étonnamment performant sur tous les types de surfaces. Seule la vivacité vient à manquer en raison d’un moteur e-Boxer trop placide et d’une transmission CVT trop axée sur la flânerie.
Si cette relative mollesse et la consommation combinée WLTP élevée de 8,1 l/100 km ne vous rebutent pas, vous trouverez en ce nouveau Forester un véhicule polyvalent et fidèle, garanti huit ans sans limitation de kilométrage.
Dans cet article : Subaru, Subaru Forester
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