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Essais blog / Que pensez-vous de la Dacia Spring ?

Rédigé par Xavier Daffe le

Xavier Daffe, rédacteur en chef du Moniteur Automobile, a eu l’occasion de faire un court galop d’essai avec la Spring, la première Dacia 100% électrique. Qu’est-ce qu’il en a pensé ?

On les voit déjà venir les haters de la voiture électrique : « Arrêtez de nous pomper avec ces bidules sans intérêt, sans avenir, ça ne marchera jamais, etc. » Mais à force de marcher avec des œillères ne risque-t-on pas de passer à côté de l’Histoire ? Et donc de cette Dacia Spring, qui casse les codes ? Que faut-il penser, objectivement, de cette électrique à 17.000 € ?  Je vais vous faire une confidence : passionné de conduite et de moteurs à l’ancienne avec des pistons qui coulissent dans des cylindres, voire de rotors qui tournent dans des stators Wankel, j’ai a priori peu d’appétence pour la voiture électrique. Mais je crois aussi que la lame de fond est en marche et que si on ne s’y adapte pas, on risque d’être emporté par cette vague électrique.

Et pour être tout à fait honnête, conduire une électrique, nonobstant les handicaps qui grèvent encore cette technologie, relève de l’expérience inédite, nouvelle et pour tout dire assez enthousiasmante pour qui fait preuve d’un minimum d’ouverture d’esprit. Mais comment peut-il être question d’enthousiasme pour une voiture de 45 ch, limitée de surcroît à 125 km/h ? Moi aussi, je me suis posé la question quand j’ai été invité à découvrir cette Dacia Spring.

Mais il faut toujours situer une voiture dans son segment et la juger en fonction de ce pour quoi elle a été développée. Or, la Spring est une citadine du segment A. Et rouler à 125 km/h en ville relève du délit de grand excès de vitesse qui vous conduira droit en prison. Dès lors, il convient de jauger cette Dacia comme telle : une citadine qui peut se montrer assez polyvalente et économique.

Chouette

Elle fait demi-tour dans 9,6 m, accélère sans broncher jusqu’à 50 km/h (dans les zones 30, vous voilà déjà un délinquant), peut parcourir 300 km en ville sans recharger. Et 300 km en ville, ça fait quand même plusieurs jours d’utilisation sans recharger. Elle peut être rechargée sur une borne rapide DC jusqu’à 30 kW et reçoit un chargeur embarqué de 6,6 kW monophasé. Mieux que certaines BMW «PHEV» ! Sur un wallbox 7,4 kW, la recharge demande à peine 5 heures, sur une simple prise domestique 220V, une nuit.

Elle emmène vraiment 4 adultes dans de bonnes conditions, plus leurs bagages dans son coffre de 290 litres. Elle bénéficie de tous les équipements de sécurité requis : ABS, ESP, antipatinage, aide au démarrage en côte, freinage automatique d’urgence, 6 airbags... Même une trappe «spéciale pompier» au-dessus de sa batterie, au cas où. Elle a la climatisation manuelle de série, la direction assistée, les 4 lève-vitres électriques.

Et franchement, en ville elle étonne par sa vivacité, sa maniabilité, sa facilité de conduite, son confort. Il faut dire qu’elle est légère, cette Spring : à peine 970 kg, dont 186 pour la seule batterie lithium-ion de 27,4 kWh (utiles). Elle se faufile partout, se gare dans un mouchoir de poche grâce à ses 3,73 m de long, a accès illimité aux LEZ (zones basse émissions) et vous permet même une escapade hors des villes ou en périphérie grâce au fait qu’il s’agit d’une «vraie» voiture. Avec elle, on a réalisé un parcours d’essai urbain et dans la périphérie de Bruxelles de 80 km à la vitesse moyenne de plus de 50 km/h et on a ramené la voiture avec encore 80% de charge, en ayant consommé 9,6 kWh/100 km, moins que la moyenne officielle WLTP et sans jamais avoir enclenché le mode ECO, qui prolonge cette autonomie de 10% en réduisant la puissance à 23 kW/32 ch.

Dommage

17.000 € pour un VE, c’est un prix plancher qui s’explique par le réemploi d’une plateforme CMF-A issue des Renault Kwid brésiliennes et indiennes, devenues City KZE en Chine, où est d’ailleurs produite cette Spring à destination de l’Europe. Ce prix imbattable s’explique en partie par l’utilisation de cette plateforme amortie, d’une batterie simple de marque Sunwoda et garantie 8 ans, d’un petit moteur électrique peu puissant mais suffisant vu l’usage et le poids et par certaines absences, comme le réglage en hauteur du siège du conducteur ou de la colonne de direction.

Du coup, la position de conduite pourrait ne pas convenir à tous.  Et malgré la garde au sol généreuse (de 151 mm), la suspension apparaît un peu figée, les ressources électriques s’essoufflent au-delà des 80 ou 90 km/h, la direction mal centrée et donc la tenue de cap sur les grands axes n’est pas un point fort de la Spring. Mais en dehors de ça, ses autres petits défauts s’évanouissent vite dès qu’on les met en perspective du prix d’achat. Et du coût à l’usage, estimé à 2 €/100 km contre 8 pour un véhicule thermique correspondant.

Et donc

Alors bien sûr, cette Spring n’est pas taillée pour attaquer le Turini ou la spéciale de Marchin au Condroz. Mais considérée comme une 2e voiture du ménage, apte aux petits trajets quotidiens, à conduire les enfants à l’école, aux loisirs, aux sports ou pour faire les courses de la semaine, pourquoi pas ? Un regret ? En France, avec les incitants, elle coûte 12.500 € ! On a les incitants qu’on peut. En Belgique, ils sont… nuls.

 

Dans cet article : Dacia, Dacia Spring

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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