Blog / Qui est qui à la rédac’ – Xavier Daffe

• Nom: Daffe
• Prénom: Xavier
• Date de naissance: Euh, il y a longtemps…
• Fonction à la rédaction: rédacteur en chef Le Moniteur Automobile, journaliste/essayeur

Ta passion pour l’automobile, ça date de quand ?

"Ma mère m’a toujours dit que j’étais capable de citer les marques de bagnoles avant même de savoir parler! Les murs de ma chambre d’enfant étaient tapissés de photos découpées dans les pubs et dans certains catalogues. Et ayant passé mon enfance à Genève, je rentrais de chaque salon de l’auto les bras chargés de sacs plus gros que moi remplis de posters. Bref, ça remonte, quoi !"

Ton premier «contact» avec le Moniteur Automobile ?

"A l’adolescence, j’ai commencé à me dire que je bosserais bien plus tard, «quand je serai grand», dans l’automobile. Fan de magazines divers, j’ai évidemment plongé sur le Moniteur et ça a été d’autant plus facile que mon père l’achetait régulièrement. Et au plus j’approchais l’âge du permis, au plus je dévorais les essais de ces sportives qui me faisaient rêver. Je lisais tout à leur propos! Jusqu’au jour où j’ai pu me payer d’occasion une «Talbot-Simca-Sunbeam-Chrysler 1600 TI», la petite sœur de la Lotus. Le graal !"

Ton job de rêve, dans l’automobile (en dehors de journaliste) ou ailleurs ?

"J’aurais tellement aimé savoir dessiner ! Pour un designer automobile, voir le fruit de son travail arpenter les routes doit être vachement gratifiant. Parmi les designers actuels, j’aime beaucoup ce que font Ikuo Maeda chez Mazda et Luc Donkerwolke, notre compatriote. Mais heureusement pour l’histoire du design automobile, je n’ai pas persévéré dans cette voie…"

Où aurais-tu aimé/aimerais-tu être stagiaire ?

"J’aurais aimé être stagiaire (et plus si affinités) dans la rédaction californienne d’un grand magazine automobile américain, idéalement dans les années 60 ou 70. Sea, sex, love and cars…"

Tes routes préférées pour rouler ?

"Ca peut paraître idiot, mais il y a quelques petites départementales dans les Ardennes françaises, pas loin de chez moi, descendant vers… Orval ( !) qui sont désertes et en très bon état.  Après, c’est sûr que la Pacific Coast entre San Francisco et San Diego en Corvette C2 Cabrio, c’est aussi sympa. Cliché, certes, mais sympa !"

Ton garage idéal en deux voitures ?

"Si je dois isoler 2 voitures seulement, ce serait une 911 RS type «964» et une Lancia 037 Stradale. Bien qu’une TVR Griffith 500 ou une bestiale AC Cobra me tenteraient bien aussi. Mais bon, la question ne se pose pas."

Ta voiture de film/série préférée ?

"La Ford Thunderbird 1966 de Susan Sarandon et Geena Davis dans Thelma et Louise, un de mes films cultes, à égalité avec The Blues Brothers, où John Belushi et Dan Aykroyd vivent leur road-trip, eux, en Dodge Monaco."

As-tu des «héros» dans l’histoire de l’automobile ?

"Hormis les grands designers, Ferry Porsche pour une raison évidente, Walter Röhrl pour d’autres raisons, mais aussi les pilotes de rallye et de formule 1 des années 70 qui n’avaient rien à voir avec l’aspect lisse comme des galets des pilotes atuels, aux visages acnéiques et vissés à leur gourde de Red Bull comme l’étaient les anciens à leurs clopes et à leurs bières. Ainsi qu’à leurs petites «pépées»…"

Une voiture qui t’ennuie ?

"Oui, un gros SUV bien lourd et encombrant. J’ai un peu de mal avec ça. Et encore plus avec le concept de SUV-Coupé. Une aberration que je ne comprends toujours pas."

Ta voiture «moche» préférée ?

"Un Fiat Multipla, avant le face-lift. C’est vrai, il est moche comme un premier de classe, mais comme un premier de classe, il est malin. Et puis, il a été exposé au Moma, le musée d’art moderne de New-York, en 1999 ; ça veut quand même dire quelque chose !"

Ce qui t’horripile dans l’automobile moderne ?

"La connectivité, l’idée de faire d’une voiture le prolongement de son lieu de travail. Quelle drôle d’idée ! Et puis les conditions de circulation, le car bashing à outrance, etc. Qu’on nous foute un peu la paix à la fin !"

Un truc assez inhabituel que tu as fait (en rapport avec l’automobile) ?

"Du temps où j’étais jeune mécano de course chez RAS Sport, vers 83-84, on faisait le championnant d’Europe de Tourisme groupe A. J’avais accompagné le chauffeur du camion au Mugello, en Italie. Au retour, les fûts d’essence, vides, avait été remplacés par d’autres fûts, de vin rouge acheté en contre-bande. Au passage des frontières, je me faisais tout petit ! Je crois que notre ingénieur, Henri Lotterer (le père d’André) n’en a jamais rien su…"

Si Marty McFly te programme sa DeLorean pour une balade, il t’emmène où ?

"Dans les «forêts de Sibérie», pour reprendre le titre d’un livre de Sylvain Tesson. Autrement dit, dans un endroit où il n’y a personne, pas de réseau 4G, rien pour te fliquer, te juger, t’interdire tout et n’importe quoi…"

Demain, tu gagnes à Euromillions…

"Déjà, je ne le dirais à personne, sauf à ma famille proche que je mettrais à l’abri du besoin. Ensuite, je me ferais sans doute une petite collection de voitures, mais raisonnable, rien de bling-bling ou de démesurérement cher. Des petits coups de cœur."

La voiture à collectionner d’urgence ?

"Une Ariel Atom à moteur de Type R avant que ce genre d’engin diabolique et «inutile» ne devienne définitivement hors-la-loi ? Ou une Morgan comme dernier exemple de l’auto liberté, sans artifices électroniques et pour aider ce constructeur à perdurer."