Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Cette semaine, nous leur avons demandé comment ils imaginaient la mobilité en 2030.
J'imagine qu'elle ne sera pas si différente de ce qu'elle est maintenant. La majorité des voitures fonctionneront toutefois uniquement à l'électricité. Et il y aura beaucoup moins de propriétaires privés. Surtout pour ceux qui vivent en ville, les avantages seront de moins en moins nombreux.
Après tout, on ne peut pas installer une station de recharge à chaque coin de rue. Sans parler des restrictions de réseau qui existent dans les grandes villes. Les systèmes partiels que nous essayons aujourd'hui de maintenir à flot seront en plein essor d'ici dix ans. Je suis également convaincu que d'ici là, nous nous plaindrons tous à propos du compteur kilométrique. Cette fois, ce sera parce que le gouvernement l'utilise pour calculer ses droits d'accises.
2030, c'est seulement dans neuf ans. Et pourtant, il semble toujours très difficile de faire des prédictions significatives à ce sujet aujourd'hui. Bien sûr, il y aura beaucoup plus de voitures électriques, tant dans les salles d'exposition numériques et non numériques que dans les rues. En partie parce que les gouvernements nous y obligeront, et en partie parce que d'ici là, certains constructeurs proposeront même uniquement des VE. Nous voyons donc déjà des rues et des parkings remplis de stations de recharge. Espérons simplement que la technologie des batteries évolue aussi vite que toutes ces bonnes intentions de l'industrie.
Des voitures à conduite autonome ? C'est encore plus difficile. La technologie fonctionne déjà, mais parfois elle "vacille". Et cela va bien au delà, pensez aux infrastructures routières, à la législation, aux assurances... Non, en 2030, je ne nous vois toujours pas conduire des voitures qui nous amènent en toute sécurité au travail le matin sans intervention du conducteur, et qui nous ramènent chez nous le soir tout aussi sainement.
L'ensemble de l'industrie automobile vit probablement la période la plus excitante de son histoire. Grâce à des développements technologiques rapides comme l'éclair, grâce à des conceptions enfin audacieuses, mais aussi grâce à des fusions et à des développements connexes qui, en raison de l'augmentation d'échelle, offrent aussi, espérons-le, une série de nouvelles possibilités. Même Lancia aura une autre chance. 2030 sera probablement trop fou, 2025 ne manquera déjà pas de piquant.
2030, cela semble loin et portant c'est déjà demain. Au vu des décisions politiques prises récemment, le parce automobile se sera fortement électrifié, bien entendu, mais il pourrait aussi afficher un volume réduit. En effet, entre les contraintes de recharge, les brimades politiques envers une mobilité urbaine motorisée et individuelle et les tarifs élevés de l'automobile "sans émissions", l'accès à la propriété automobile sera plus ardu. Sans oublier tous ces automobilistes qui n'auront tout simplement plus les moyens de s'acheter une auto neuve faute de valeur de reprise convenable de leur "vieille" automobile thermique ou hybride. J'imagine qu'il y aura donc moins de personnes disposant d'un véhicule personnel et donc moins de voitures sur les routes.
En outre, avec une nouvelle génération qui n'est plus séduite par le permis de conduire et la liberté qu'il nous inspirait, les services de mobilité publique ou autonome en zones urbaines et péri-urbaines auront pris de l'importance. De même, l'attrait des services de voitures partagées sera plus important, car moins contraignant d'un point de vue financier. Enfin, l'accroissement du télétravail favorisera une distanciation des citoyens vis-à-vis de l'automobile.
Toutefois, j'aime à rêver d'une nouvelle mobilité individuelle davantage tournée vers les loisirs et la passion, autant que vers la raison. Dans ce cadre, j'espère que les modèles "plaisir" retrouveront un peu de leur lustre d'antan, que le développement de carburants synthétiques permettront la survie de nos chères cathédrales mécaniques... Pour une fois, je me surprends à vouloir être plus optimiste que réaliste... mais la vraie réponse à la question de la mobilité en 2030 devrait, selon moi, revenir avant tout aux automobilistes, motards et autres qui auront une occasion unique de redéfinir les fondamentaux du déplacement motorisé. C'était peut-être mieux avant, mais cela ne signifie pas obligatoirement que ce sera pire demain !
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