Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Cette semaine, nous leur avons demandé ce qu’ils pensaient des décisions politiques liées à l'automobile.
Je ne vais pas commenter les questions juridiques, mes notes en droit à l'université étaient bien trop faibles pour cela. Cependant, je pense qu'une communication correcte et complète est d'une importance vitale.
Tout comme il peut y avoir des critiques justifiées sur les décisions des politiciens parce qu'ils n'ont pas pris en compte un certain aspect, ce qui arrive assez souvent, il se peut aussi que le citoyen en colère ne soit tout simplement pas bien informé des conséquences d'un plan, ou des raisons (parfois justifiées) qui le motivent. Ce qui est bien sûr rendu encore plus difficile par les attaques unilatérales et parfois incendiaires des partis d'opposition.
Plus concrètement, je pense que si nous visons vraiment la neutralité carbone pour tenter d'enrayer le réchauffement et le changement climatiques, nous devrions regarder un peu moins les centimes. La valeur de la perte de biodiversité ou de conditions de vie pour une grande partie de la population n'a pas de prix, alors pourquoi devrions-nous nous intéresser uniquement aux mesures qui génèrent un profit ?
Et non, il ne s'agit bien sûr pas toujours de mesures avec lesquelles certaines personnes se sentent harcelées. Mais cette approche est également entravée, dans ce cas souvent par des groupes de pression d'entreprises qui n'ont pas (encore) mis leurs affaires en ordre...
Les décisions des députés européens/fédéraux/régionaux et collèges communaux sont malheureusement trop souvent motivées par les programmes de leurs partis respectifs et les accords pré- ou post-électoraux. Les élus se plaisent à satisfaire avant tout ceux qui les ont aidés à rejoindre la majorité. En particulier les plus flatteurs des électeurs, lobbies et influenceurs.
Pourtant, il serait un peu malhonnête d’affirmer que le monde politique n’est jamais à l’écoute des acteurs de terrain. Mais le poids de la parole des uns et des autres n’a pas le même écho. Ainsi, au lieu de chercher la conciliation et la raison, le monde politique semble préférer la voix des prophètes des grands bouleversements, comme pour laisser une empreinte de leur bref passage sur Terre. D’où des décisions radicales, certes appréciées par ceux qui les revendiquaient haut et fort, mais au grand dam de nombreux citoyens à la recherche de solutions plus équilibrées et raisonnables.
Ce n’est pas un phénomène contemporain. Il suffit de se replonger dans les livres d’histoire. Même s’il y a eu des éclairs de génie, de trop nombreux choix politiques ont fini par s’émousser pour être aussitôt remplacés par d’autres à la prochaine passation de pouvoir. Sans vision pluraliste, avec une logique de confrontation stérile, parfois vénale et puérile.
Pour revenir à l’automobile, certaines décisions sont clairement motivées par des idéologies étriquées et dogmatiques. Même s’il est stupide de nier l’impact de la voiture sur nos vies et sur l’environnement pour prôner l’immobilisme absolu. De plus, il n’y a pas que la politique à blâmer. Les constructeurs ont peut-être trop joué sur les acquis en se montrant même arrogants par moment… Dès lors, leurs opinions (et la nôtre), même légitimes, ne semblent plus faire le poids dans les réunions de partis et les salons des différents parlements.
Oui, parce que c'est finalement le mandat que nous leur donnons tous dans l'isoloir. Il faut aussi quelqu'un pour couper les nœuds et tracer des lignes à un certain endroit. Même si cela signifie donner beaucoup de peine à la créature d'habitude que nous sommes. Après tout, le progrès ne vient que par le changement.
Cela dit, il serait bon que les décisions politiques soient prises sur le long terme et pas seulement jusqu'aux prochaines élections. Une relation un peu plus professionnelle entre la majorité et l'opposition serait peut-être un premier pas dans cette direction (#gamins).
Bien sûr, les politiciens ont ce droit ! Après tout, c'est pour cela que nous les élisons, et que nous leur donnons le pouvoir de décider à notre place. Et si nous ne sommes pas d'accord avec leur politique, nous votons pour quelqu'un d'autre aux prochaines élections. La démocratie n'est peut-être pas le meilleur système, mais jusqu'à nouvel ordre, nous n'en avons jamais vu de meilleur nulle part.
Dans une société, par définition, il n'est pas possible de plaire à tout le monde. Malheureusement, dans de nombreux pays occidentaux, le curseur est allé trop loin dans l'autre sens et de nombreux citoyens considèrent que tout ce que fait un gouvernement est mauvais par définition. En termes de mobilité, cependant, je ne pense pas que la Belgique ait une mauvaise politique, étant donné son héritage d'un aménagement du territoire spectaculaire. En fait, ce n'est pas si différent des pays qui nous entourent.
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