Économie / Fiscalité – la taxe kilométrique soutenue par le Bureau du Plan

Le Bureau fédéral du Plan est un organisme belge indépendant d’intérêt public. Il réalise des études et des prévisions sur des questions de politique économique, sociale, environnementale et leur intégration dans une perspective de développement durable. Il émet donc régulièrement des recommandations. Récemment, le Bureau du Plan a évalué le coût de la congestion automobile. Selon l’organisme, celle-ci coûte 2,3 milliards d’euros par an. De ce fait, le Bureau propose une réforme fiscale qui vise à réduire ce coût et pourrait un même coup rapporter 8,7 milliards d’euros à l’État belge.

Hors des réalités

Le Bureau soutient que le système fiscal belge autour de la mobilité est totalement en dehors des réalités. En effet, le fait de prélever une taxe fixe sur les voitures n’est pas représentatif de son utilisation tandis que les voitures-salaires captent une part du budget à l’instar des transports publics.

Taxation intelligente

Le Bureau du Plan préconise donc de passer à un prélèvement kilométrique intelligent – c’est-à-dire dont le tarif serait adapté en fonction de l’horaire et des conditions de circulation. Cette solution permettrait à la fois de résoudre le problème de congestion tout en soignant l’aspect environnemental. En chiffres, le Bureau du Plan estime que ce sont 2,3 milliards qui seraient économisés selon la répartition suivante : 1,3 milliard d’économies de temps 100 millions pour l’environnement et 900 millions encore avec une meilleure répartition des moyens entre les gestionnaires de transports publics (renforcer les lignes très fréquentées, réduire les autres, etc.)

L’État gagnant

Et ce n’est pas tout : le basculement de la fiscalité vers une taxe kilométrique permettrait aussi à l’État d’engranger pas moins de 8,7 milliards d’euros par an grâce à la fois au un « meilleur » système de taxation (ça dépend pour qui évidemment) ainsi qu’à la réduction des subventions (voitures de société notamment).