Au dernier « Festival of Speed » de Goodwood, au Royaume-Uni, Thierry Boutsen a repris le volant d'une Toyota GT-One, dernier bolide qu'il conduisit en compétition. Les 175.000 spectateurs ont pu le voir monter la fameuse colline du circuit typique de cet événement annuel. Mais surtout, cela lui a permis de mettre un terme définitif à sa carrière de pilote automobile de manière « symbolique » et « avec dignité ». Car cette voiture japonaise d'endurance a été à l'origine d'une fin de parcours brutale en 1999 lors des 24 H du Mans.
Le pilote belge, né en 1957, a participé à l'épreuve mancelle à deux reprises avec la Toyota GT-One. En 1998, son équipe a été contrainte à l'abandon après 23h15 de course alors qu'elle était en tête. En 1999, l'aventure se termine de manière plus dramatique pour Thierry Boutsen. Alors en tête, il quitta la piste à 300 km/h à la chicane Dunlop lors du dépassement d'une voiture plus lente. Sa Toyota décollera avant de s'écraser contre un mur de pneus. Il dut être extrait par les services de secours. L'accident le blessera sérieusement avec des fractures de vertèbres. Cette mésaventure le poussa à arrêter sa carrière de pilote professionnel.
Son tableau de chasse en compétition compte 10 ans en Formule 1, de 1983 à 1993, avec trois victoires (deux en 1989 et une en 1990) et une quatrième place au championnat du monde en 1988 (et meilleur pilote sans moteur turbo). Aux 24 H du Mans, il termina 2e en 1993 et 1996, et 3e en 1994. Il est aussi le vainqueur de la fameuse course des 24 Heures de Daytona, en 1985. De nos jours, en plus de sa société aéronautique fondée en 1997 avec son épouse, il anime le Boutsen Energy Racing Team. Cette structure assure la promotion de jeunes pilotes de talent dans diverses branches du sport automobile.
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