Un projet de recherche sur les émissions automobiles, le PEMSWALL (Prospection des Émissions des Moteurs automobiles Sur les routes Wallonnes), a été lancé par l’Institut Scientifique de Service Public (ISSeP). De premiers tests se sont tenus à la mi-octobre sur les routes namuroises. Ils ont permis de vérifier un équipement de contrôle des émissions à distance et en temps réel. Ils entrent également un projet de contrôle initié par la Région wallonne lors de la précédente législature et qui est soutenu par la nouvelle ministre wallonne de l'Environnement Céline Tellier (Ecolo).
Boîtiers et caméras ANPR
Le système mis en place est constitué de deux boîtiers de part et d’autre de la route. Un émetteur-récepteur est placé de chaque côté de la rue. Ils mesurent en temps réel l'absorption d’infrarouge et d’ultraviolet pour calculer les émissions de différents composants : CO2, CO, NO, NO2, particules fines… Des caméras ANPR scannent l’immatriculation pour vérifier la catégorie et la classification Euro de chaque véhicule sur base des données de la DIV. Ce qui permet de comparer les résultats récoltés avec ceux — officiels — des constructeurs. Cette opération temporaire vise à vérifier le bon fonctionnement de l’outil. Lequel offre la possibilité de vérifier un nombre important de véhicules.
Étalon sur place
Un véhicule témoin de l’ISSeP avec un laboratoire mobile sert d’étalon. Il est passé plusieurs fois devant le dispositif pour comparer les chiffres obtenus avec les mesures à distance et celles directement à l’échappement. Ce qui permet de vérifier la pertinence des contrôles à distance et les éventuelles marges d’erreur. Une fois tous les chiffres analysés par l’ISSeP, la Région wallonne évaluera l’opportunité d’étendre ce type de mesures à toute la Wallonie avec la possibilité d’installer des installations permanentes, à demeure. Ce test vise également à objectiver les différences entre les normes des constructeurs et les émissions réelles.
Centre à Colfontaine
Ce type d’équipement servira également à peaufiner le futur banc de contrôles qui sera installé à Colfontaine. Notamment en ciblant les véhicules problématiques qui devront passer sur le banc. Les résultats obtenus serviront aux autorités wallonnes et européennes, par la centralisation des données, pour éventuellement identifier des fraudes ou incohérences. Les constructeurs pourront alors faire l’objet de sanctions lorsque les émissions mesurées seront trop éloignées de celles annoncées sur les fiches techniques.
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