Partout en Europe, le Diesel cède du terrain à l’essence suite à l’affaire du Dieselgate. La prise de conscience des populations autour non seulement de la tricherie, mais surtout des émissions nocives en termes de particules ou d’oxydes d’azote commence donc à porter ses fruits. Les Diesel ne représentent depuis la mi-2017 plus que 47% du marché automobile ouest-européen, contre 49,8% un an auparavant et plus de 55% en 2012. Les bénéficiaires ? les hybrides d’une part, mais surtout les motorisations essence qui opèrent un retour en force.
CO2 en hausse
Cela dit, malgré les technologies modernes utilisées pour les moteurs à essence (réduction de cylindrée, suralimentation...), les moteurs à essence émettent forcément plus de CO2 étant donné leur consommation toujours supérieure à celle des moteurs Diesel – le CO2 se dégage d’une combustion d’où le lien de cause à effet évident. Du coup, les Anglais – seuls pour le moment – ont procédé à quelques calculs et à quelques tests. Ceux-ci ont constaté que les émissions moyennes de CO2 des voitures au Royaume-Uni ont augmenté de 0,7% entre 2016 et 2017.
+ 0,8%
Les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves sur les routes britanniques ont ainsi augmenté de 0,8 g / km à 121,3 g/km au troisième trimestre 2017, par rapport à la même période en 2016. Voilà qui va compliquer la tâche des constructeurs qui doivent réduire de 30% les émissions moyennes d’ici 2030 (66 g/km au lieu de 95), un niveau que l’Association des constructeurs automobiles européens dénonce et qualifie d’irréaliste. Ce que confirme certaines marques comme BMW ou Daimler qui indique qu’il n’est pas possible d’atteindre ces objectifs sans le Diesel.
Prévisions pour 2018
Selon les autorités britanniques, il va de soi que cette tendance va persister pour 2018 puisque le marché ne fait que commencer son retournement. A moins que les gens achètent des hybrides ou des électriques en masse, mais cela semble peu probable car l’élargissement de l’offre n’est attendue que pour 2019 au mieux. Les Anglais rappellent en outre que sur les 11 premiers mois de 2017, les voitures alternatives que sont les hybrides, les électriques ou celles à hydrogène ont connu un bon de 34,6%. C’est bien, mais encore largement insuffisant car ça ne représente toujours que 4,7% des immatriculations. Il est clair qu’en Belgique, la situation est transposable et donc identique à peu de choses près. Certes, le Diesel résiste chez nous sans doute un peu plus qu’en Grand-Bretagne, mais l’issue sera sans doute très proche.
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