En 2025, la LEZ (zone basse émission) va de facto interdire l’accès au territoire de la Région bruxelloise aux Diesel ne répondant pas aux normes Euro 6. Mais la Ministre de l’environnement Céline Fremault veut aller plus loin. Elle espère convaincre ses collègues du gouvernement de bannir tout véhicule Diesel en 2030 sur les 161 km² de la région. Elle s’interroge aussi sur la possibilité d’interdire à terme tout véhicule à moteur thermique. Ce ne sera pas forcément chose aisée selon Le Soir. Certains critiquent le calendrier, d’autres la faisabilité et enfin - un reproche récurrent - l’absence de réelles alternatives. Il y a donc un risque de rébellion au sein des partenaires de la majorité, à quelques mois des élections régionales.
Réaction émotionnelle?
Cet effet d’annonce, similaire à celle – entre autres - d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, est une réponse - précipitée ? - de la mise en garde des médecins et des associations environnementales sur la qualité de l’air à Bruxelles. Des études indiquent que la pollution serait responsable de 600 décès par an dans la Région. Par ailleurs, le transport routier est pointé du doigt. Il serait émetteur de 67 % des oxydes d’azote et de 39 % des particules fines rejetés au nez des Bruxellois. Aux yeux de ces experts et du cabinet de la ministre, le parc Diesel est en grande partie responsable de cette situation. A contrario, lobbies et ingénieurs insistent sur les progrès récents et futurs pour dépolluer les moteurs thermiques tout en fustigeant une politique du « tout à l’électrique » pas forcément plus vertueuse.
LEZ désordonné
Dans les faits, les habitants et les navetteurs sont confrontés à une politique de mobilité incohérente. Les différentes entités fédérées ne semblent pas coordonnées. Cela nuit à la création d’alternatives efficaces, notamment en matière de transports publics. La voiture électrique pourrait aussi souffrir de fiscalités disparates ainsi que d’un manque d’infrastructures et de financement public. Dans le même temps, la LEZ instaurée à Bruxelles depuis le 1er janvier est encore en phase de tolérance, sans réel contrôle. Les amendes tomberont à partir du 1er octobre seulement. Cela risque alors de faire râler les automobilistes mal informés : la signalisation est parfois placée à l’entrée du territoire sans possibilité de dévier de sa route, à moins d’enfreindre le Code de la route. En outre, les panneaux ne donnent aucune information sur les véhicules autorisés ou interdits. D’où un vrai sentiment de « désordre » et d’amateurisme, voire de piège.
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