Environnement / SUV : Et pourquoi pas un hybride ?

En Belgique, la tendance est clairement à la « dédiélisation » du parc automobile depuis 2 ans. Et le mouvement tend à s’accélérer car en 2016, nous ne sommes plus qu’à 52% de voitures Diesel neuves contre 60 en 2015 et 62% en 2014 ! Le moteur à essence opère donc un retour plutôt inattendu. Grâce aux technologies de suralimentation, ce dernier est toujours performant et agréable, mais il tend forcément toujours à consommer plus qu’un Diesel équivalent. On peut ainsi compter raisonnablement sur 9 à 10 l/100 km pour un SUV de taille moyenne type Qashqai, voire plus si la taille augmente. Voilà qui va grever le budget, sauf peut-être si on opte pour un SUV hybride où le moteur électrique et la batterie peuvent aider le moteur thermique dans leur effort, voire totalement le remplacer sur de courtes distances.

Hybride simple

A l’heure actuelle, on compte deux types d’hybridation : la « simple » et la rechargeable. La première ne demande aucune précaution particulière (tout comme le deuxième quelque part). Le moteur thermique est ici associé à une petite batterie de 1 à 1,5 kWh en fonction du modèle qui se recharge toute seule lors des freinages ou lorsque le moteur à essence tourne. Elle est reliée à un moteur électrique qui aide la voiture à se déplacer, voire peut la déplacer seul sur quelques centaines de à allure modérée (2 ou 3 km). C’est le système le plus simple et le moins coûteux et il permet de réduire jusqu’à 50% la consommation d’un véhicule. En ville par exemple, on pourra compter sur une moyenne de 5 à 6 l/100 km au lieu de 9 l/100 km. Intéressant !

Hybride rechargeable

L’hybridation rechargeable n’est pas plus complexe si ce n’est que la batterie embarquée et le moteur électrique sont plus généreusement dimensionnés. On parle d’une capacité allant jusqu’à 10 kWh pour la batterie et d’un moteur électrique qui permet d’emmener la voiture au-delà des 100 km/h. Ce système est évidemment plus coûteux car il réunit les 2 technologies – thermique et électrique – de la manière la plus complète tandis qu’il demande aussi le concours de l’utilisateur afin que celui-ci recharge la batterie dès qu’il en a la possibilité. De la sorte, on pourra effectuer de 20 à 40 km (selon le modèle et la batterie) comme une voiture entièrement électrique avant de basculer sur le moteur thermique.

Le gain de consommation de carburant fossile peut alors aller jusqu’à 100% ici pour autant bien sûr que l’utilisateur joue le jeu et que ses trajets n’excèdent pas la distance opérable avec la batterie. Ce sont surtout les gros SUV et les grosses berlines qui recourent à cette technologie car elle permet d’entrer dans des conditions fiscales plus avantageuses. Quoi que le dernier gouvernement a sérieusement réduit le volume des véhicules éligibles aux exemptions depuis ce début 2018.

Conclusion

Avec la « dédiélisation » du parc automobile, l’achat d’une voiture hybride prend beaucoup de sens. Car vu l’évolution des choses l’hybride permettra non seulement de réduire sensiblement la consommation de tous les jours tout en s’assurant une meilleure valeur résiduelle au terme de la période d’utilisation. L’offre est encore relativement réduite aujourd’hui (Kia Niro, Toyota C-HR ou RAV-4 pour ne citer que ceux-là chez les hybrides simples c’est-à-dire non rechargeables), mais elle va très vite s’étoffer.