Le concept
On l’oublie, mais le Toyota RAV-4 est un peu celui par lequel tout est arrivé. Car c’est bien lui qui a été le premier à imposer la niche – devenue incontournable aujourd’hui – des SUV compacts. En cela, il faut donc le traiter avec respect. Commercialisé en 2013, le modèle actuel bénéficie aujourd’hui d’un restylage de mis carrière, mais qui va bien plus loin que le simple repoudrage puisque le modèle gagne de nouvelles mécaniques et, surtout, la chaîne hybride du Lexus NX 300h, un groupe motopropulseur qui va faire le bonheur de ceux qui sont à la chasse aux grammes de CO2.
- Facilité de prise en main
- Niveau de CO2, existe aussi en 4WD
- Offre unique dans le segment
- Position de conduite imparfaite
- Peu agile, amortissement insuffisant
- Taxation en Wallonie
Ce qui change
Comme souvent, les modifications sont légères esthétiquement : un nez légèrement retouché à l’instar des feux arrière et un habitacle qui gagne de nouveaux matériaux de finitions rembourrés, une nouvelle instrumentation ainsi que de nouveaux équipements. Parmi ceux-ci, il faut citer le réseau de caméras périphériques (4) qui facilitent grandement les manœuvres de parking ou encore le Toyota Safety Sense qui est capable de freiner anticipativement pour éviter une collision avec un piétons (30 km/h) grâce à la superposition des informations du radar du régulateur de vitesse et à celle offertes par la caméra qui lit les lignes au sol.
Techniquement, les modifications sont nettement plus nombreuses puisque le RAV-4 profite de nouvelles motorisations. Il y a bien sûr le 2 litres essence de 151 ch ainsi que le Diesel de 143 ch, mais il y a aussi – et pour la première fois – une proposition hybride au moyen de la chaîne qui équipe déjà le Lexus NX 300h. Ce qui est d’une logique implacable puisque NX et RAV-4 partagent la même plate-forme. Il n’y avait donc pas de raison de se priver de cette technologie de plus en plus demandée.
Dans le schéma hybride, le chaîne reste composée du 2,5 litres dont la puissance est ramenée à 152 ch et qui fonctionne toujours selon le cycle Atkinson qui autorise un taux de détente élevé (12,5:1) et qui permet donc de réduire la consommation. Le moteur thermique est évidemment lié à générateur électrique (électrique synchrone à aimants permanents de 143 ch) ainsi qu’à une batterie nickel-métal-hydrure qui combinent leurs puissances par l’intermédiaire d’un train épicycloïdal, une astuce qui permet de se passer de boîte de vitesse tout en ayant une liberté totale sur le régime du moteur thermique. Résultat : une puissance combinée de 197 ch pour une consommation de seulement 4,9 l/100 km (115 g/km de CO2), soit un niveau tout à fait concurrentiel face à un Diesel. A côté de cette hybride « traction », Toyota propose aussi une version à 4 roues motrices grâce à l’ajout d’un moteur électrique sur l’essieu arrière d’une puissance de 68 ch. Elle coûte 2300 € de plus, mais n’exige que 0,1 l/100 km de plus sur le cycle mixte (5 l/100 km, 117 g/km de CO2) tout en doublant la capacité de charge (1650 kg contre 800 kg). Toujours bon à savoir !
Comment ça roule ?
Ça fait belle lurette qu’une hybride se conduite comme n’importe quelle voiture thermique, c’est-à-dire sans précaution particulière. Mais le RAV-4 réserve une bonne surprise : un silence de fonctionnement qui nous fait totalement oublier les hybrides du type Auris – qui recourt par ailleurs à une couronne d’entraînement et non pas au train épicycloïdal. Désormais, les montées en régime sont beaucoup mieux maîtrisées ce qui fait qu’on n’aboutit heureusement plus aux situations caricaturales et inconfortables assimilables au moulinage caractéristique d’une boîte CVT (qui n’existe pas ici du reste). Mais ça s’explique par rapport au NX 300h, le logiciel de la transmission a reçu une nouvelle programmation tandis que le RAV-4 pèse aussi 80 kg de moins que la Lexus équivalente. Comme toujours, 4 modes de fonctionnement peuvent être choisis. Il y a le « Normal », l’EV (électrique) qui permet d’utiliser la batterie jusqu’à 50 km/h, le mode « Eco » qui réduit sensiblement la sensibilité de la pédale d’accélérateur et enfin, le « Sport » qui, forcément, fait tout l’inverse. Le fait est que c’est le mode « Normal » qui convient le mieux à l’usage car il se montre à la fois doux et progressif. Tout comme le RAV-4 d’ailleurs qui n’est absolument pas taillé pour rouler vite. Plutôt molle, sa suspension invite à « cruiser » gentillement car lorsqu’on le pousse, ce SUV a tendance à se vautrer et à prendre des angles de roulis importants qui rendent la conduite décousue et imprécise, en particulier sur la version 2 roues motrices. L’habitacle reste confortable et toutes les commandes sont à portée de main. On signalera également que la volume du coffre ne souffre pas grandement de la présence de la batterie sous le plancher : il perd seulement 37 l de capacité, à 500 l. Honnête.
Budget/Équipement
Offre unique dans le segment, le RAV-4 Hybrid présente un rapport prix/équipement intéressant puisque la version de base se dote déjà du climatiseur automatique, du régulateur de vitesse, l’interface audio et bien d’autres choses encore. Confortable.
Les concurrentes
Le RAV-4 ne craint pas vraiment la concurrence. Enfin, pas encore dans ce segment là où elle est inexistante. Certes, elle arrivera, mais en attendant, c’est du côté des marques premium qu’il faut chercher. Soit à des tarifs nettement plus coquets.
Notre verdict
Toyota offre au RAV-4 ce que tout le monde attendait depuis longtemps : une chaîne de traction hybride qui va lui permettre de mieux se positionner, notamment face à ses concurrents Diesel. Comme il s’agit d’une offre encore unique sur le marché, il y a fort à parier que le public appréciera la démarche du numéro un japonais. En tous cas ceux qui sont à la recherche d’un SUV bon teint à vocation urbaine puisque c’est évidemment dans ce cadre que l’hybridation fait sens.
Dans cet article : Toyota, Toyota RAV4
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