Le business model des loueurs de véhicules est très simple : acheter des voitures, les louer puis les revendre sur le marché de l’occasion après quelques années. Un système qui repose sur deux piliers principaux, la valeur résiduelle et les coûts d’entretien et de réparation. Deux facteurs qui semblent avoir convaincu Hertz de faire machine arrière concernant les voitures électriques de sa flotte puisque le géant de la location a décidé de remplacer 20.000 voitures électriques, surtout des Tesla, de sa flotte par des voitures à moteur thermique. Un sacré camouflet pour Tesla et une aubaine pour les clients particuliers !
Tesla perdant
L’explication derrière cette décision de Hertz de se séparer de près d’un tiers de sa flotte de voitures électriques aux États-Unis passe par différents facteurs dont deux principaux : la guerre des prix initiée par Tesla sur les Model 3 et Model Y et les coûts de réparation et d’entretien supérieurs à ce qui avait été prévu. Or, Hertz avait passé commande de 100.000 Model 3 fin 2021.
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En baissant régulièrement le prix des versions de base de ses deux modèles les plus populaires, Tesla influence négativement la valeur résiduelle des Model 3 et Model Y d’occasion et fausse le calcul de départ des loueurs tels que Hertz ou Sixt. En sus, Hertz avance un deuxième grief concernant les coûts de réparation qui seraient plus élevés qu’escompté. Ce sont donc principalement des Tesla Model 3 qui sont mises en vente à moins de 18.000 $ (environ 16.440 €). Précisons toutefois qu’il s’agit généralement d’exemplaires affichant déjà un kilométrage supérieur à 100.000 km, ce qui influe aussi sur la valeur résiduelle d’une voiture électrique, étroitement liée à la garantie restante lors de la revente, que ce soit en durée ou en kilométrage, la majorité des constructeurs offrant une garantie de 8 ans/160.000 km sur la batterie.
L’électrique toujours d’actualité
Cette décision de Hertz ne doit pas être mal interprétée pour autant. En effet, elle semble avant tout liée à Tesla dont le modèle commercial rend quasi impossible un calcul de valeur résiduelle et impose dès lors un risque trop important pour les spécialistes de la location de voitures. La voiture électrique n’est donc certainement pas bannie dans les flottes de location, comme en atteste le contrat signé entre Polestar et… Hertz. La marque sino-suédoise représentant probablement un investissement plus sûr par son positionnement plus haut de gamme et son refus de suivre la politique tarifaire fluctuante de Tesla.
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