Volkswagen aurait donc développé plusieurs versions de son logiciel d'invalidation – le « defeat device » ou logiciel de mise en défaut – destiné à tricher aux normes antipollution. Ce sont trois sources différentes qui l’ont expliqué à l’agence Reuters dont un manager de chez Volkswagen et un responsable américain proche de l’enquête. Des déclarations qui donnent à penser que Volkswagen avait mis en place un système de tromperie plutôt complexe.
Quatre moteurs
Pendant sept ans, Volkswagen aurait dès lors modifié son logiciel et ce à destination de quatre types de moteurs même si un porte-parole de Volkswagen a refusé de s’exprimer sur le sujet, indiquant que l’enquête était toujours en cours. Il semble toutefois que ce soit bien le cas car le logiciel ferait aussi partie de l’architecture électronique des moteurs plus récents, dont le EA288. « VW aurait reconfiguré le logiciel pour chaque nouvelle génération de moteurs » a déclaré le responsable américain proche de l’enquête. Michael Horn, patron de VW USA, a d’ailleurs demandé de suspendre l’homologation 2016 pour certaines Volkswagen qui seraient aussi porteuse d’un logiciel à la fonctionnalité tenue actuellement secrète à la demande des autorités américaines.
La clé du nombre
Certains experts pensent que l'existence de plusieurs logiciels de mise en défaut – si toutefois c’est confirmé – laisserait avec la possibilité de l’implication de plusieurs catégories d’employés chez Volkswagen. Dans cette perspective, les informaticiens auraient en effet eu régulièrement besoin de financement ainsi que de connaître les programmes de développement des moteurs. Répondre à cette question du nombre de personnes impliquées est devenue dès lors cruciale car elle aura une influence sur le montant des amendes ainsi que sur l'ampleur des changements à mener au sein de la direction du groupe soulignait Arndt Ellinghorst, analyste au cabinet de conseil Evercore ISI.
Attaquer les hauts-placés
Brandon Garrett, un expert en criminalité des entreprises à l'Université de Virginie expliquait de son côté que le ministère américain de la justice exigerait effectivement des peines plus sévères s’il était prouvé que de nombreux cadres supérieurs avaient été impliqués dans la tricherie : « plus des hauts-placés sont impliqués et plus l’entreprise écopera une peine grave ».
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