Volkswagen a donc soumis aux autorités allemandes son plan d’action pour remédier aux véhicules fraudeurs. Selon le quotidien Bild qui s’est informé auprès de sources interne au groupe, certains moteurs devront davantage être modifiés que d’autres. Mais Volkswagen leur fera en tous les cas passer un « examen intense de qualité ». La vague de rappel pourrait commencer dès janvier, mais elle ne se terminera vraisemblablement pas avant fin 2016.
Intervention plus longue sur le 1.6 TDI
En attendant que les propositions de Volkswagen soient approuvées par l’autorité fédérale, il paraît plutôt certain déjà que les modifications à apporter seront différentes d’un moteur à l’autre. Ainsi, pour le 2 litres et le 1.2 TDI, l’intervention ne serait qu’électronique avec l’injection d’un nouveau logiciel. En revanche, les 1.6 TDI devront faire l’objet de modifications mécaniques pour lesquelles les pièces ne pourront visiblement pas être livrées par les fournisseurs avant septembre 2016. Attention toutefois : cette information émane des sources du quotidien Bild et Volkswagen ne les a donc pas encore confirmées.
Des conséquences pour le fonctionnement? (UPDATE 11:37)
Ces derniers jours, plusieurs experts automobiles s’se sont risqués à faire des hypothèses sur les effets de ces modifications. Car pour les 1.6 TDI, il faudra modifier la motorisation avec de nouveaux injecteurs ou de nouveaux catalyseurs. Ce qui risque d'avoir un impact sur le fonctionnent. Stefan Bratzel, directeur du Centre de gestion automobile allemand (CAM) estimait que: « le volume des gaz d’échappement est en corrélation avec la puissance du moteur. Si je programme moins de puissance, alors effectivement, les émissions de gaz d’échappement diminuent ». Une analyse qui pose effectivement cette question de l'impact sur les performances. Et Bratzel de poursuivre: « De plus, si un catalyseur doit fonctionner plus souvent, cela fait forcément augmenter la consommation de carburant ».
Matthias Müller s’explique
Cela dit, Volkswagen n’a pas encore pu déterminer si le logiciel des moteurs truqués était bien utilisé (ou actif) en Europe sur les 8 millions de véhicules concernés car, contrairement aux Etats-Unis, les véhicules européens n’étaient pas encore pourvus de catalyseur DeNOx. Matthias Müller, le nouveau PDG de Volkswagen, a en tous cas déclaré que : « si tout se passe comme prévu, nous pourrons commencer les rappels en janvier. Toutes les voitures seront réparées d’ici à la fin de 2016 ».
Perquisitions
En attendant, Volkswagen reste toujours sous le coup d’une enquête judiciaire qui a mené les enquêteurs à effectuer des perquisitions au siège de Wolfsburg. Ceux-ci ont saisi des ordinateurs et sont toujours à la recherche de la poignée d’employés soupçonnée d’avoir introduit le loup dans la bergerie. L’affaire risque en tous cas de coûter très cher au groupe. Certains analystes estiment aujourd’hui la dépense entre 20 et 30 milliards d’euros, comme Stefan Bratzel, directeur du Center of Automotive Management (CAM).
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