Imprévisible, fantasque, le patron de Tesla, Elon Musk, ne fait pas dans la demi-mesure. Il l’a encore prouvé le 20 février dernier date à laquelle il a encore eu la main légère sur le clavier de son smartphone. Il indiquait en effet sur Tesla fabriquerait 500.000 voitures en 2019. Or, on sait qu’il n’arrivera jamais à ce chiffre. Quelques heures plus tard, il a tenu à préciser les choses en écrivant que « le taux de production annuel sera fin 2019 de 500 000, c'est-à-dire 10 000 voitures par semaine. Mais les livraisons pour 2019 sont toujours estimées à environ 400 000 ». Faites les comptes : ça fait 20% de différence avec le premier Tweet. Et pour les actionnaires, ça compte.
4000 Tesla cars loading in SF for Europe pic.twitter.com/BODbSzo3Fr
— Elon Musk (@elonmusk) 20 février 2019
Meant to say annualized production rate at end of 2019 probably around 500k, ie 10k cars/week. Deliveries for year still estimated to be about 400k.
— Elon Musk (@elonmusk) 20 février 2019
Quel est problème ?
A priori anodin, ce Tweet risque de déclencher la polémique. Et surtout de courroucer les autorités financières. Car on sait qu’Elon Musk a passé un accord avec la SEC – le gendarme de la bourse de Wall Street – dans lequel il est tenu de ne plus partager les résultats financiers ou concernant l’entreprise sur les réseaux sociaux. Car il est évident que ce genre d’annonce a un effet sur la valeur du titre. En outrepassant ses droits, Elon Musk risque donc de sévères poursuites. La SEC a d’ailleurs indiqué que ce Tweet avait à nouveau influencé le cours de l’action (à la hausse naturellement).
Une preuve
Dans les faits, il apparaît que le cours de l’action a très peu fluctué et qu’il a lui-même rectifié quelques heures plus tard son erreur. Cette dernière a d’ailleurs saisi la justice américaine et donné semaines à Musk pour justifier ses annonces et prouver la véracité des informations publiées. Elon Musk a répondu par un Tweet moqueur qui affirmait que ce qu’il avançait été déjà couché noir sur blanc. La guerre est donc ouverte, mais si la SEC désire conserver une vraie crédibilité, elle devra s’en prendre à Musk. Dans ce cas, plusieurs spécialistes indiquent qu’aucun PDG ne pourrait résister à un retour de flammes de la SEC. Voilà qui est clair : Musk joue son poste à la tête de Tesla.
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