Nissan a donc annoncé avoir signé deux partenariats, un avec le fournisseur d'électricité Enel et l'autre avec le spécialiste de la gestion de l'alimentation électrique Eaton. Cet accord vise à développer une forme de smart grid ou de réseau intelligent qui se servirait aussi des réserves d’énergie des voitures électriques afin d’alimenter son domicile si nécessaire et notamment lorsque les prix de l’électricité sont hauts comme par exemple lors des pics de demande c’est-à-dire tôt le matin (les gens se lèvent), le midi (les gens mangent) ou le soir vers 19 h (les gens rentrent chez eux, cuisinent…). Cette initiative déjà présentée et mise en œuvre dans des projets pilotes possèdent évidemment l’avantage de lisser la courbe de la demande d’électricité et de rendre ainsi la demande plus prévisible pour ainsi mieux adapter les sources de production et mieux utiliser les sources renouvelables.
Deux jours d’autonomie ?
L'objectif du partenariat avec Enel est de faire du véhicule électrique un « centre énergétique » mobile comme l’appelle le constructeur. Concrètement, la batterie d’une Leaf pourra rejeter son électricité dans le réseau à certains moments clés (et jusqu’à un certain point de décharge, déterminé par l’utilisateur) contre rémunération. Cette alimentation du réseau par la voiture sera rendue possible par l’installation d’un double chargeur du « V2G », c’est-à-dire bidirectionnel développé conjointement par Nissan et Enel. Paul Willcox, président de Nissan Europe indiquait en outre que « la nouvelle batterie 30 kWh de la Leaf permet d'alimenter les besoins d'un foyer pendant deux jours », ce qui reste évidemment à prouver car tout dépendra évidemment du type de chauffage ou du taux d’utilisation des appareils électriques domestiques.
Tesla et Daimler déjà à l’initiative domestique
Pour rappel, Tesla et Daimler ont déjà annoncé leur volonté de fournir des batteries domestiques qui, stockées dans la garage, délivreraient leur énergie lorsque l’électricité est la moins disponible pour se recharger quand elle le serait à nouveau en abondance. Au Danemark des expérimentations de ce type existent déjà et, selon Enel, la revente de l'électricité stockée dans la batterie permettrait de gagner jusqu'à 1250 euros par an. Cela dit, il faudra que la législation évolue également dans de nombreux pays pour permettre ce genre de pratique, ce qui n’est pasle cas partout.
La seconde vie des batteries
Le partenariat avec Eaton concerne par contre la seconde vie des batteries. Car, plutôt que de les envoyer au recyclage, Eaton se propose de leur donner une seconde vie, toujours pour devenir des stations de stockage d’énergie. L’idée est donc la même, sauf que cette fois, ces batteries serviraient à stocker de l’énergie d’origine renouvelable et qui serait à nouveau libérée lors des pics de consommations. « La première phase sera consacrée à l'association de batteries de la Leaf en seconde vie avec des panneaux solaires, le tout associé à la technologie d'alimentation électrique conçue par Eaton » a ainsi détaillé Nissan. Voilà une belle autre manière d’envisager la voiture électrique.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!