C’est tellement évident qu’il soit surprenant que l’idée ne se concrétise que maintenant : le Royaume-Uni pense développer des voies d’autoroutes rechargeant les voitures, utilitaires et poids lourds électriques tout en roulant (avec sans doute un péage au km). Dès lors, plus de problème d’autonomie (à moins d’une panne de carte de crédit). Après une étude de faisabilité, les autorités britanniques vont passer à la phase suivante, celle du test. Tout d’abord, dès cette année et pour une durée de 18 mois, en labo et circuit fermé. Et puis, un ou plusieurs tronçons devraient être équipés en 2017 en Angleterre, toujours pour des essais. Avant d’envisager une implantation nationale.
500 millions
Le gouvernement britannique, associé à l’entreprise Highways England, veut donc prendre le taureau par les cornes. La technologie retenue est celle de l’induction. Des câbles dans le bitume créent un champ magnétique nécessaire à la recharge en roulant avec un courant alternatif de 180 W. Sans être dangereux si un piéton devait y circuler suite à une panne ou un accident. Une solution qui n’est pas totalement innovante puisqu’elle existe déjà en Corée du Sud depuis 2013 sur un tracé de 24 km pour recharger des bus électriques de la ville de Gumi. Pour entamer les premiers essais routiers outre-Manche, un budget de 500 millions de livres (environ 700 millions d’euros) a été débloqué pour les 5 années à venir.
Et des milliards
Évidemment, aménager toutes les autoroutes du territoire demandera des moyens considérables. Les opposants au projet crient d’ailleurs haro sur les milliards de livres que cela nécessiterait. Du côté de la majorité, on semble déterminé à aménager les infrastructures pour favoriser l’électrisation du parc automobile. Car en parallèle, le pays a l’ambition d’installer au moins une borne de recharge tous les 30 km. De plus, les moyens sont débloqués pour réfléchir aux meilleurs moyens pour diminuer les émissions nocives et l’insécurité routière (alors que la Grande-Bretagne est déjà un des leaders dans ce domaine). À noter que les autorités britanniques planchent ainsi sur la problématique de la voiture autonome.
Électrique et autonome
Un guide officiel de 14 pages a été publié par le gouvernement pour baliser les voies techniques et législatives à suivre pour la voiture autonome. Les recommandations invitent notamment à imposer, lors des essais sur la voie publique, la présence d’un « opérateur » ayant son permis de conduire et apte à réagir en cas de nécessité. Celui-ci devrait d’ailleurs être dans l’état d’esprit d’un conducteur. Cela semble interdire la progression autonome dos à la route (et au volant), voire à imposer de tenir le volant ou du moins de rester vigilant et de ne pas avoir les mains trop occupées…
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