Le quotidien économique japonais Nikkei a pu interviewer Carlos Ghosn depuis sa prison. Le PDG déchu n’y est pas allé par quatre chemins. Il se dit victime d’un « complot ». L’origine de la « trahison » se trouverait dans son projet de fusion. L’idée était de resserrer les liens entre Nissan, Mitsubishi et Renault pour les rendre « irréversibles ». Carlos Ghosn affirme qu’il voulait une discussion en tripartite avec Hiroto Saikawa pour Nissan et Osamu Masuko pour Mitsubishi. Mais, toujours selon le Franco-libano-brésilien, Saikawa avait souhaité une rencontre en tête-à-tête avec lui. Et Ghosn aurait senti que les dirigeants de Nissan n’étaient guère enchantés par l’idée de rapprochement.
Le rôle d’Hari Nada
Carlos Ghosn estime que Nissan aurait collaboré avec les procureurs. « Toutes les preuves sont chez Nissan qui interdit aux employés de me parler ». Mais pour lui, tout est de la faute de Hemant Kunar Nadanasabapathy alias « Hari Nada ». Ce lanceur d’alerte de 54 ans aurait préparé le dossier à charge à destination des auditeurs internes du constructeur japonais puis pour la justice tokyoïte. Pour sa part, Ghosn réfute toute accusation d’abus de confiance. Tout était « légal » et « validé ». Il avoue ne pas savoir s’il avait « fait quelque chose d’inapproprié ? ». Et d’ajouter : « je ne suis pas un juriste, je ne connais pas l’interprétation de ces faits ». Il s’interroge notamment sur le silence autour de ces manœuvres : « pourquoi ne me l’ont-ils pas dit ? ».
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