Les proches de nombreux Français qui ont fait don de leur corps à la science après leur mort ont découvert que les corps de leurs proches ont été revendus à des entreprises pour être utilisés dans des crash-tests automobiles et des expériences militaires.
Cela a été révélé grâce à un reportage de France 2, qui pointe du doigt le CDC, le centre de don de corps rattaché à l'université Paris-Descartes, qui avait déjà eu des ennuis en 2019 pour des pratiques contraires à l'éthique, notamment des conditions épouvantables et peu hygiéniques dans lesquelles les corps étaient conservés. Le centre a dû fermer ses portes depuis lors et une enquête a été lancée, qui a ainsi révélé que de nombreux corps ont été vendus à des entreprises pour d'autres expériences.
37% du revenu
Selon la VRT NWS, chaque corps a rapporté environ 900 € au CDC, tandis que les différentes parties du corps ont été échangées pour 400 € chacune. 37% des revenus du centre proviendraient de ces ventes. En soi, cette pratique n'est pas illégale, mais les proches n'ont pas été informés de ce commerce et ont donc dû découvrir par les médias que leurs parents étaient utilisés comme mannequins de crash-test au centre d'essai du CEESAR ou pour voir comment un corps est mutilé lorsqu'il est enfoncé dans des explosifs, qui étaient testés par les militaires.
"Des corps réels nécessaires"
Le CEESAR défend ces pratiques en affirmant que ces cadavres sont nécessaires pour obtenir des résultats réalistes aux crash-tests. Les tests de l'armée sont donc également justifiés par le centre. De nombreux parents survivants ne sont manifestement pas d'accord, car entre-temps, quelque 170 d'entre eux ont déjà déposé des plaintes contre le CDC, au sujet desquelles un nouveau rapport sera publié le 7 juin dans le cadre du processus de réouverture du centre.
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