L’institut Vias et le SPF Mobilité ont remis leur étude sur le permis à points. La conclusion est que notre pays n’est pas encore prêt à mettre en place cette solution. Du moins pas avant 2021. Le premier problème, c’est son coût. Pour permettre de suivre les cotations de chaque automobiliste belge, il faut investir en matériel informatique et en moyens humains. Cela coûterait au bas mot 5 millions d’euros pour la mise en place et 8 millions par an pour le suivi.
Plus de contrôles
Pour qu’un permis à points soit vraiment efficace, il faudrait également multiplier les contrôles. Or, la police belge en effectue peu par rapport aux pays voisins. D’ailleurs, l’étude insiste sur la nécessité d’augmenter les contrôles routiers, notamment pour l’alcoolémie, l’usage du téléphone et le bouclage de la ceinture de sécurité. De plus, la norme sociale belge est plutôt tolérante sur certains comportements à risque comme l’alcool et la vitesse. Car malgré de nombreux radars, le conducteur belge peut encore passer entre les mailles du filet. En moyenne, c’est après 2000 km en excès de vitesse qu’il se fait flasher.
Les récidivistes
Le permis à points permet de cibler et sanctionner les récidivistes. Or, la Belgique vient de se munir d’un nouvel arsenal législatif pour les recadrer, notamment pour la conduite sous influence. Toutefois, cela ne concerne que les infractions graves. De plus, il faut encore que le récidiviste se fasse contrôler. Par ailleurs, ceux qui commettent régulièrement des infractions de 1er et 2e degrés ne sont pas concernés par ces mesures. Chez nos voisins, ces petites infractions font à chaque fois perdre quelques points. Si bien que parfois des conducteurs plus distraits qu’imprudents finissent par perdre tout leur capital. Ce qui ne manque pas d’alimenter les conversations chez nos voisins français où le système est particulièrement efficace.
Effet limité
L’étude a également mis l’accent sur l’effet « limité » dans le temps du permis à points dans les pays l’ayant instauré. Le nombre d’accidents diminue surtout l’année de sa mise en place. Ensuite, ce n’est que par le biais de la répression que les automobilistes se tiennent à carreau. Dès lors, le ministre François Bellot a fait savoir que ce n’est pas sous cette législature que le gouvernement prendra les arrêtés d’exécution pour activer le permis à points déjà introduit dans une loi de 1990 mais qui n’a jamais été mise en vigueur. Mais il va quand même travailler à l’intensification des contrôles et de la répression.
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