La Fédération internationale de l’Automobile (FIA) est une association de consommateurs qui se préoccupe largement des données collectées à notre insu lorsque nous utilisons une simple voitures connectée. Pour sensibiliser les public, l’organisme a dévoilé les 12 types de données qui sont enregistrées (à partir d’une 320d et d’une BMW i3) par les constructeurs automobiles et ensuite partagées dans un pool commun. Les résultats sont impressionnants. Mais aussi inquiétants.
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La FIA a ainsi dévoilé que le style de conduite du conducteur, la fréquence de ses déplacements, les itinéraires programmés dans le GPS et toutes les informations synchronisées avec le téléphone portable (en Bluetooth ou WiFi) étaient collectées et stockées tandis que sur la BMW i3 spécifiquement, la centrale électronique ajoute aussi l’endroit où la voiture a été chargée et la localisation des 100 dernières places de parking. Dès que la voiture est éteinte, l’ensemble des données sont alors transmises vers la base de donnée du constructeur.
Jugé
Ces données permettent évidemment aux constructeurs de se faire une idée sur le profil de l’utilisateur ainsi que sur son style de conduite en fonction de la brutalité avec laquelle il accélère ou freine. Selon la FIA, la plupart de ces données sont utilisées à des fins de réparation ou de suivi pour l’entretien, mais le conducteur n’y a évidemment pas accès. On peut dès lors se poser la question de ce traçage au même titre que c’est le cas pour nos téléphones portables qu’ils fonctionnent sous iOS, Android ou Windows.
Une conscience existe
Thierry Willemarck, président de la FIA en Europe, déclarait que « les voitures connectées sur le marché sont capables de suivre et de communiquer des informations personnelles sur les consommateurs. Il est grand temps que les responsables politiques prennent fermement position et défendent les consommateurs ». Une situation dont les consommateurs ont visiblement conscience car, selon une enquête de la FIA menée dans 12 pays de l’Union, 95% des sondés estiment qu’il devrait y avoir des lois sur les collectes de données automobiles et des conducteurs. Une conscience existe donc bel et bien, mais la Commission européenne n’a encore rien fait pour protéger les consommateurs qui sont de surcroît obligés de passer par des opérateurs télécoms qui ne sont pas nécessairement de leur choix car imposé par le constructeur. Bref, la route est encore longue…
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