Plus besoin de présenter Guy Moerenhout, force motrice du Musée Abarth de Lier, dans la province d’Anvers. Débutant jadis comme garagiste, il s’implique rapidement dans le monde du rallye dans lequel le natif d'Anvers devient un préparateur et un pilote respecté. Cette double casquette lui vaudra d’accumuler toujours plus de voitures dans ses murs, dont quelques-unes jouissant d’une histoire particulière.
«Choisir une favorite parmi toutes mes autos, c'est un peu comme devoir choisir son enfant préféré», s'excuse le collectionneur de 73 ans, «mais j'avoue toujours un faible pour la numéro 84». Il était autrefois d'usage de donner aux voitures de course un numéro de départ immuable, ce qui permet de retracer facilement l'histoire de cette Zagato.
De retour des Etats-Unis
«En 1958, Franklin D. Roosevelt Jr – oui, le fils du président éponyme et également importateur Fiat! – amène cette 750 Record Monza aux USA dans le but de l’engager dans le Team Roosevelt. Au début des années 1990, Jean-Marie ‘Didi’ Cols fait refaire le chemin inverse à l’Italienne, qu’il engage à son tour en compétition.»
«Et puis, un jour, un ami de Jean-Marie me contacte pour me proposer de reprendre cette Record Monza… à condition de l'utiliser aussi en rallye et dans les épreuves de régularité. Et c'est ce qui s'est passé.»
1.000 cc et 90 ch
À l'origine, la Record Monza était blanche, or le concessionnaire Didi l'a fait peindre aux couleurs belges. «Il l’a aussi équipée de roues modernes et a martelé les passages de roue ‘à la truelle’», s'amuse Guy. «Cela montre qu'il s'agit plus d'une vraie voiture de course que d'un objet de collection».
Cela dit, la petite deux places est malgré tout devenue un engin prisé, les prix de telles Zagato s’envolent à chaque vente aux enchères. Guy Moerenhout Racing lui a greffé un moteur plus gros pour assurer le spectacle – passages en drift, notamment, lors de courses comme l'Antwerp Classic (que Guy a déjà remporté trois fois) et le Tour de Belgique.
«Avec les 90 ch du mille de l'Abarth A112 et seulement 580 kg à tirer grâce aux panneaux en aluminium, l'équilibre est parfait», avoue le malicieux préparateur. Cette ex-Fiat 600 est une sacrée teigne et reste pilotée comme Carlo Abarth l'avait voulu à l'époque.
Photos: © Jeroen Peeters
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