Ce n’est plus possible de se balader avec la navette autonome Navya à La Défense à Paris. Le gestionnaire de l’établissement public a jeté l’éponge et interrompu le service. Il avait été lancé en juillet 2017. Cet engin peut transport jusqu’à 15 passagers à maximum 25 km/h. Les utilisateurs se sont montrés très satisfaits durant les premiers mois, avec 30.000 usagers et un taux de satisfaction de 97 %. Mais, le gestionnaire a vite dû déchanter. Après la phase d’essai avec un opérateur de secours à bord, il n’a pas été possible de s’en passer. La navette, avec capteurs et Lidar, était incapable de gérer seule et correctement tout le brouhaha sur le parvis. Il fallait donc impérativement du personnel de bord pour éviter une collision avec un piéton, un cycliste ou un adepte de la trottinette, du roller ou de l’hoverboard. En outre, sa vitesse opérationnelle équivalait à celle d’un piéton.
Perdue
De plus, cette zone étant très active, Navya était déboussolé à la moindre activité : food truck, marché de Noël, travaux… D’autant plus que les tours de la Défense et leur effet de canyon urbain sont parfois une gêne pour l’indispensable connexion GPS. Ajoutez à cela des pannes, au point qu’une des 3 navettes a dû finalement être supprimée après 6 mois de suspension du service entre décembre 2017 et juin 2018. Finalement, l’idée est abandonnée. Manifestement, la navette autonome ne répond pas aux exigences du gestionnaire de cet environnement grouillant d’activités. La navette autonome Navya est utilisée dans d’autres villes en Europe mais aussi à Las Vegas aux USA. Elle a également été testée à Han-sur-Lesse et à Waterloo, en Belgique, sur des sites touristiques, avec toutefois la présence indispensable d’un opérateur. En outre, on a également appris que Vienne suspendait son expérimentation après une collision, sans gravité, avec une piétonne la semaine dernière. Celle-ci portait des écouteurs et n'a pas aperçu la navette. Elle souffre d'égratignures aux jambes. Le véhicule autonome s'est directement arrêté lors du choc.
Tests concluants en Belgique
Du côté de Han-sur-Lesse et de Waterloo, les essais effectués durant un an ont été plutôt concluants. La navette a rempli sa mission. Elle a bien fonctionné par tous les temps, même lors de grosses averses. Le véhicule autonome a également pu s’accommoder de panneaux de balisage tombés sur son parcours. Il a aussi évité plusieurs accidents dont un refus de priorité et la traversée de piétons imprudents. Cette navette n’est pas capable d’éviter les obstacles. En cas de danger, elle s’arrête. L’opérateur doit alors la relancer et éventuellement faire une manœuvre, par exemple pour contourner un véhicule mal stationné. Les seuls problèmes techniques concernaient la fermeture des portes. D’autres villes et lieux serviront pour des tests ultérieurs nous a-t-on précisé du côté de Vias qui supervise ce projet.
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