La Région bruxelloise poursuit son processus de décarbonation et statuera sur les prochaines étapes post-2025 d’ici l’été. Pour rappel, à partir de 2025, les véhicules Diesel Euro 5 et essence Euro 2 ne pourront plus accéder à la LEZ. À terme, seuls les véhicules 0 émission seront autorisés. Le gouvernement bruxellois a donc pris des mesures de simplification pour l’installation de bornes dans l’espace public ou les parkings avec un objectif de 11.000 points de recharge d’ici 2035.
11.000 bornes
Avec l’interdiction du Diesel en 2030 et du thermique à l’horizon 2035, il sera essentiel de disposer d’une infrastructure de recharge adaptée aux besoins de l’e-mobilité. La Région bruxelloise s’est donc fixée comme objectif d’implanter jusqu’à 11.000 points de recharge d’ici 2035. Une infrastructure dense et complexe qui demande une étude de mise ne place et d’incidence d’ores et déjà en cours, comme l’a confirmé le ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron (Écolo) à nos confrères de l’Echo : "C'est ce que nous sommes en train d'élaborer sur base d'études relatives à l'impact sur l'environnement, les finances publiques, la santé et l'impact économique. Tout en tenant compte des différentes catégories de véhicules: voitures individuelles ou partagées, poids-lourds, motos...".
Actuellement, la Région bruxelloise a déjà déployé 161 bornes, chacune disposant de 2 points de recharge, et compte en proposer 250 (500 points de recharge) d’ici fin 2021. Une démarche encouragée par les données d’utilisation qui démontrent que la consommation d’énergie au cours du premier trimestre 2021 a dépassé le total de l’année 2020, avec une croissance continue et déjà plus de 2350 utilisateurs uniques.
À la demande
Pour développer ce réseau, tout un chacun peut introduire une demande sur charge.brussels et remplir certaines conditions d’éligibilité : ne pas disposer d’un garage privatif et ne pas être situé à moins de 250 m d’une borne électrique. Il faut ensuite s’armer de patience. En l’état, le délai entre la demande et l’installation de la borne est de 6 mois. Un écueil auquel les instances politiques espèrent avoir remédié en adoptant des mesures de simplification administrative qui devraient permettre de réduire l’attente à 2 mois.
Concurrence et interopérabilité
Surtout, la fin du monopole de la société Pitpoint – rachetée depuis par Total – pour l’installation des bornes va permettre une plus grande réactivité et efficacité à l’avenir, le tout sous la gestion de Sibelga, le gestionnaire du réseau de distribution de gaz et d'électricité bruxellois. Un lot de 400 bornes supplémentaires sera proposé et ouvert aux autres opérateurs. Seule condition, que les bornes soient compatibles peu importe le fournisseur d’électricité de l’utilisateur.
« Un arrêté que nous avons passé récemment prévoit que les nouveaux parkings soient équipés du gainage nécessaire à l'installation des bornes. » (A. Maron)
On tend donc vers une « uniformisation » sur le plan matériel, une simplification administrative et une impulsion donnée par les services publics qui ne pourront plus acquérir que des véhicules 0 émission à partir de 2025. D’ici là, ce ne sont plus 40 mais 65 % des véhicules des instances régionales qui devront être 0 émission, pour 50 % à l’échelon local. Mieux encore, le ministre Marin ajoute : « Quant à l'exception existante pour les voitures de représentation des ministres, elle est supprimée ». Reste à voir pour ces derniers s’il conserveront l’enveloppe budgétaire actuelle et seront dès lors obligés de descendre en gamme ou s’ils se verront ouvrir l’accès aux Tesla Model S, Mercedes EQC ou Audi e-Tron qui gravitent dans des sphères qui ne sont plus trop en accord avec la fonction publique…
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