Le bureau de consultance Deloitte a présenté son rapport « A New Deal for Mobility ». Il vise à donner au futur gouvernement les axes à suivre pour améliorer la mobilité tout en relevant les défis environnementaux « dans les 3 à 5 ans à venir ». En soi, les solutions préconisées sont déjà connues. Le consultant les présente selon 3 piliers.
1er pilier
Deloitte préconise de meilleures alternatives avec, notamment des nœuds stratégiques où sont connectés parking de dissuasion, transports en commun et services de partage. D’ailleurs, la Belgique devrait améliorer la qualité des infrastructures liées à l’usage du vélo. Et en faire la promotion. Néanmoins, il est bon de rappeler que le Global Automotive Consumer Survey 2019 de Deloitte considère que « la voiture est le moyen de transport le plus fiable, le plus sûr et le plus facile à utiliser ». Bref, pour inciter l’automobiliste à quitter sa place de conducteur, il faut soigner les offres alternatives. Par exemple, les transports en commun doivent être « fiables, faciles d'utilisation » pour que les utilisateurs puissent atteindre leur destination « le plus rapidement possible » explique le rapport.
2e pilier
Le bureau de consultance s’attaque également aux voitures de société. Ou plutôt à son usage. La fiscalité devrait intégrer, selon l’étude, une taxe liée à l’usage. Et donc sur la consommation de carburant. Ce coût-kilomètre devrait inciter les utilisateurs à réduire l’usage de leur véhicule dans le cadre privé. En outre, Deloitte pense que le budget mobilité ne devrait pas se limiter aux voitures de société (8 % du parc automobile). Tous les Belges devraient en profiter.
3e pilier
Le rapport s’intéresse également à la voiture électrique, vue comme la panacée. Pour cela, il faut enlever la « range anxiety » en étoffant le réseau de bornes. Les pouvoirs publics doivent également encourager l’achat d’une voiture électrique. Pas en faisant de cadeau fiscal, non viable à long terme selon Deloitte, mais en augmentant le prix des voitures thermiques ! Le but est d’atteindre 1,2 million de véhicules électriques en circulation en 2030 en Belgique.
Qu’en penser ?
En soi, le rapport du bureau de consultance n’apporte guère de nouvelles solutions. On les retrouve en partie dans les programmes des candidats aux futures élections. Il est étonnant de voir qu’il se focalise surtout sur la voiture électrique, niant les autres solutions comme le CNG ou l’hydrogène. De plus, vouloir inciter le passage à l’électrique en augmentant le prix des voitures classiques est une vision qui risque d’être mal reçue par une grande partie (la majorité ?) de la population qui se plaint déjà de son pouvoir d’achat…
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