Mobilité / Dans les bouchons, 30 % des conducteurs misent sur une application pour en sortir

Au-delà de la traditionnelle info trafic diffusée à la radio, privilégiée par 1 conducteur sur 4, nombreux sont les automobilistes à se renseigner sur d’éventuels embarras de circulation avant de prendre le volant. Dans 20 % des cas, si le retard annoncé est trop conséquent, ils optent pour les transports en commun ou le vélo ou changent leur heure de départ. Deux adaptations qui permettent de diminuer le trafic et donc les embouteillages. Toutefois, tout le monde ne peut bénéficier de ce genre d’options alternatives. Pour ceux-là, une solution pour trouver un itinéraire différent consiste à utiliser une application mobile.

Plus rapide ?

Lorsqu’ils se retrouvent pris dans un bouchon, 67 % des conducteurs cherchent un itinéraire alternatif. Parmi ces derniers, 1 sur 3 utilise son smartphone, une option ayant davantage de succès chez les 18-34 ans (44 %) que chez les plus de 55 ans (18 % seulement). Pour autant, emprunter un itinéraire différent n’implique pas automatiquement un gain de temps et, le plus souvent, ce dernier reste très relatif, de l’ordre de quelques minutes. Ce qui n’empêche pas 79 % des automobilistes ayant choisi cette solution de considérer qu’elle leur a permis de gagner du temps plus d’une fois sur deux. En outre, le passage par des voies secondaires et des zones résidentielles peut parfois générer davantage de situations potentiellement dangereuses alors que les heures de pointe sont généralement synonymes de congestion du trafic sur tous les réseaux. Quand trop de voitures convergent vers un même point, il y en a trop ! C’est mathématique.

Changer n’est pas gagner

Si changer d’itinéraire n’implique pas forcément de gain de temps systématique, passer d’une bande de circulation à une autre ne se révèle guère plus efficace. Que du contraire, cela génère un stress supplémentaire et nuit à la « fluidité » du trafic déjà encombré en imposant aux autres usagers de freiner pour laisser passer. Qui plus est, ce comportement a la fâcheuse tendance d’irriter les autres conducteurs (dans 47 % des cas, comme l’oubli d’utiliser les clignotants). Et chacun sait qu’un conducteur agacé n’a pas la courtoisie facile.

On l’aura compris, changer d’itinéraire ou de bande de circulation ne représente pas une solution permettant de réellement et systématiquement gagner du temps. Pour un changement efficace, mieux vaut modifier ses horaires de trajets… ou son moyen de locomotion. Un changement de comportement qui eut son succès lors du confinement en première partie de l’année lorsque le vélo représentait une alternative crédible (trajets courts et urbains principalement) mais qui s’est quelque peu étiolé depuis tandis que – crise sanitaire oblige – l’utilisation des transports en commun n’a pas séduit grand monde.