Avant d’acter cette décision qui semble pourtant acquise, la mairie de Paris va lancer une consultation à partir du 27 octobre 2020, ouverte pendant quatre semaines. Les Parisiens pourront donc faire part de leur avis à cet égard. Actuellement, seules certaines artères de la ville sont déjà limitées à 30 km/h, la norme restant fixée à 50 km/h, 70 km/h sur le périphérique qui délimiterait la zone d’application de la nouvelle limitation de vitesse.
Limiter n’est pas ralentir
Si diminuer la vitesse autorisée de 30 km/h de manière généralisée peut sembler une mesure extrême, la réalité démontre que cela n’aurait pas un impact considérable sur la vitesse de déplacement réelle des usagers de la route. Engorgée de bouchons, la capitale française ne laisse que très rarement l’occasion d’excéder les 30 km/h en dehors des heures creuses… et encore !
De même, si le périphérique resterait à 70 km/h dans un premier temps, il serait envisagé d’en réduire la vitesse de 20 km/h également, là aussi sans que cela ne brime les conducteurs qui n’atteignent que rarement une telle vitesse aux heures de pointe.
Sécurité et pollution
En baissant la vitesse autorisée à 30 km/h (50 km/h sur le périphérique dans un avenir proche), Anne Hidalgo, mairesse de Paris, espère appliquer une idée qui lui trotte dans la tête depuis quelques années déjà et viserait trois objectifs évidents : diminuer le nombre d’accidents, baisser les pollutions environnementale (CO2 et particules fines) et auditive, et inciter une partie des automobilistes à emprunter les transports en commun ou opter pour des solutions de transport alternatives ou multimodales.
Si la consultation des Parisiens sera ouverte pendant un mois, il semble d’ores et déjà acquis que la mesure sera actée, à l’instar de plusieurs autres grandes villes françaises qui ont déjà franchi le pas de la limitation à 30 km/h pour leur centre urbain élargi. Pour s’assurer de l’effet de ce changement, les contrôles routiers seront renforcés et améliorés. En outre, diminuer globalement la vitesse des véhicules permet de réduire le différentiel qui peut exister entre le trafic routier motorisé et les usagers faibles, à deux roues ou à deux pieds…
Cependant, l’honnêteté nous impose de poser la question du but réel d’une telle mesure. Ne s’agit-il pas avant tout d’une opération marketing et financière (les amendes ça paie mon bon monsieur) tant la réalité démontre que dans la plupart des cas, les axes principaux de Paris ne permettent que très rarement de rouler plus vite que 30 km/h… Un constat que partagent la grande majorité des grandes villes européennes.
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