Le péage urbain est-il dangereux pour les entreprises bruxelloises ?
Ischa Lambrechts (Beci) : Je n’aime pas le terme « dangereux », mais cela aura effectivement un impact. La perspective d’un péage urbain n’est pas favorable pour l’économie. Non seulement du point de vue de l’accessibilité, mais aussi sur l’envie d’y investir ou d’y travailler. Ce type de péage, aussi appelé péage cordon, ressemble à un mur autour de la Région.
Un peu comme les murailles des villes du Moyen Âge ?
IL : Oui, je n’ai jamais utilisé cette image. Mais il est clair que cela y ressemble. D’autant que pour être vraiment efficace et avoir un réel impact sur la congestion, le péage forfaitaire devrait être de 12 € au moins.
C’est quand même moins cher que la Congestion Charge de Londres (15 £, soit 16,50 €).
IL : On ne peut pas comparer Londres et Bruxelles. À Londres, ce n’est que pour une partie de la ville. De plus, Bruxelles reçoit déjà des subsides des autres régions pour les coûts liés aux navetteurs.
Quelles solutions préconisez-vous alors pour améliorer la mobilité et la qualité de vie à Bruxelles ?
IL : Beci est plutôt favorable à une redevance kilométrique, en remplacement de la taxe de circulation et de la taxe de mise en circulation. Elle a l’avantage de susciter la prise de conscience de l’automobile en pénalisant l’usage plutôt que la possession. Nous sommes d’ailleurs favorables à toutes les mesures qui peuvent favoriser la multimodalité, de manière cohérente. Cela concerne aussi l’infrastructure des bornes de recharge pour les électriques. Le problème ce n’est pas la voiture en soi, mais la manière de l’utiliser. Il faut lutter contre l’autosolisme massif. On constate aussi certains effets pervers de la régionalisation des compétences de mobilité.
Retrouvez l'interview complète dans le prochain numéro du Moniteur Automobile (n° 1741 du 21 octobre 2020).
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