Sven Gatz (Open Vld), ministre bruxellois des Finances, aurait déclaré à nos confrères du journal « De Zondag » que les revenus du péage bruxellois ne seraient pas destinés à être exclusivement investis à Bruxelles : « Nous pourrions nous mettre d’accord avec la Flandre et la Wallonie pour que cet argent serve aussi à la mobilité autour de Bruxelles. »
Win-win ?
Selon Sven Gatz, la taxation kilométrique intelligente que le gouvernement bruxellois veut instaurer représenterait une solution win-win (gagnant-gagnant) en cas d’accord avec les deux autres Régions. Mais il reconnaît que les négociations ne sont pas des plus aisées.
Concrètement, si les Bruxellois verraient le coût de cette TKI compensé par la suppression de la taxe de circulation, il n’en serait pas de même pour les navetteurs, toujours tenus de s’acquitter de cette dernière auprès de leur Région respective. S’appuyant sur le fait que l’Union Européenne attend de ses États membres qu’ils mettent en place une redevance kilométrique variable, le ministre libéral flamand rétorque qu’il sera de la responsabilité des gouvernements flamand et wallon de trouver une solution au travers de leur système de taxe routière. Il estime donc qu’en ajustant leur propre système d’une part, et en réinvestissant une part – à définir – des revenus générés par la TKI bruxelloise en dehors de Bruxelles, un équilibre pourrait être trouvé et aboutirait, dès lors, à une situation « win-win » pour les parties concernées.
En sus, ce péage s’intégrerait à une politique globale et devrait être complété de corrections sociales et économiques, le tout avec un objectif clairement identifié : « L’objectif principal est de réduire la congestion dans l’intérêt de l’économie, de la santé et du climat. »
Pari risqué
Une finalité noble mais qui pose clairement question aussi longtemps que la Région flamande et la Région wallonne ne consentiront à s’aligner sur un régime similaire à celui de la TKI. Car ce qui est « facilement » applicable à la Région bruxelloise dont les 19 communes sont majoritairement urbaines et présentent une densité de véhicules supérieure combinée à un kilométrage inférieur, en moyenne, ne l’est pas directement pour les deux autres Régions. Ces dernières devraient, dès lors, trouver un système de redevance à géométrie variable pour éviter que leurs citoyens navetteurs ne se retrouvent piégés par la TKI en devant toujours payer leur taxe de circulation à leur Région respective.
Si un consensus ne devait pas être trouvé entre les 3 Régions, les conséquences économiques pour Bruxelles, ou pour les navetteurs, pourraient s’avérer désastreuses. La Région wallonne ayant clairement émis la possibilité de délocaliser ses institutions actuellement sises dans la capitale. Dans le secteur privé, une telle issue ne profiterait à personne au final.
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