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Mobilité / Voiture autonome : les Belges méfiants et pessimistes

Rédigé par Olivier Duquesne le 24-01-2020

Une enquête de Vias indique que près de 40 % de Belges estiment que la voiture autonome ne verra pas le jour. La méfiance a augmenté par rapport à la même étude effectuée il y a 3 ans.

Plus de 4 Belges sur 10 ne pensent pas que la voiture autonome puisse arriver un jour prochain sur nos routes. Le Wallon est plus méfiant encore que le Flamand puisque dans le Sud du pays, cette proportion atteint 48 % ! En outre, les femmes se montrent plus farouches encore que les hommes. Et ceux qui croient à l’arrivée de la voiture autonome ne l’imaginent généralement pas avant 2050…

Voiture responsable

Vias, qui a mené l’étude, indique par ailleurs que 29 % des personnes interrogées estiment que l’ordinateur au volant ne pourra pas toujours éviter l’accident. Cette proportion était de 20 % il y a 3 ans. De plus, ils estiment à 53% que le constructeur automobile est le premier responsable en cas d’accident avec une voiture autonome. Vias s’étonne toutefois qu’un tiers des sondés (32%) veuille laisser la responsabilité sur le conducteur malgré le pilotage automatique.

Plus pessimiste en 3 ans

Ce recul de confiance envers la conduite autonome, et par là des systèmes d’aides à la conduite, inquiète Vias, le mettant sur le compte de la « surmédiatisation » des accidents impliquant des véhicules autonomes. Cela se confirme avec les réponses à la question : « Quel est, selon vous, le plus gros avantage des voitures autonomes ? » Moins d’un Belge sur 5 (18%) est convaincu qu’elle va vraiment réduire le nombre d’accidents. Or, début 2017, ils étaient 23% à en être convaincus. Ici aussi les Wallons (13%) sont moins optimistes que les Flamands (22%). 40 % des Belges interrogés ne voient même aucun avantage à la conduite autonome. 15 % l’imaginent moins stressant.

Anti-liberté

La voiture autonome fait parfois craindre une perte de liberté. Ainsi, la proportion de conducteurs voulant garder le plein contrôle de leur véhicule est plus importante dans les tranches d’âge élevées que chez les plus jeunes. Ils sont 31 % des plus de 55 ans ne souhaitant pas laisser les commandes à un ordinateur, même provisoirement, contre 21 % des moins de 34 ans. Ils semblent donc attachés à leur libre arbitre. Enfin, Vias ne donne pas d’indication sur les craintes liées au piratage…

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