Le problème de la congestion a été étudié à l’aide de modèles théoriques de trafic pendant plusieurs décennies pour voir à quel point il faudrait réduire le nombre de voitures et de camions pour éliminer les bouchons des heures de pointe du matin et du soir. Ces modèles théoriques de trafic se déroulent dans un monde virtuel, avec une intelligence artificielle, pour simuler une situation réaliste. Mais avec la crise sanitaire du Covid-19, nous avons connu une situation concrète où au moment le plus calme, dans la deuxième moitié du mois de mars, nous avons eu 66% de trafic en moins qu’en 2019. C’est le moment idéal pour tester ces modèles de trafic par rapport au monde réel.
80%
Hajo Beeckman, expert en trafic de la VRT (radio-télé publique flamande), a présenté les chiffres sans équivoque. L’assouplissement progressif des mesures de confinement de ce printemps a également entraîné un retour progressif du trafic automobile (les camions ont continué à rouler en grande partie pour le ravitaillement), ce qui a permis d’identifier clairement à partir de quels niveaux de trafic les heures de pointe du matin et du soir sont revenues. Cela s’est produit au cours de la deuxième semaine de juin, avec un volume de trafic de 80% par rapport à l’année dernière. Actuellement, nous sommes à 90 % du volume de trafic, avec 40 à 60 % d’embouteillages en moins.
Télétravail
Cela signifie qu’il ne faut pas grand-chose pour résoudre les embouteillages structurels des points noirs du réseau comme le Ring de Bruxelles. Avec une réduction du trafic de 10 % la moitié des embouteillages structurels disparaissent ; avec 20 % en moins, ils sont presque totalement supprimés, sauf en cas d’accident ou de travaux. L’augmentation du télétravail (dans la mesure du possible), comme au début de la crise du coronavirus, serait déjà une solution efficace, même si de plus en plus de salariés retournent déjà au bureau. De plus, une solution de rechange efficace et viable pour les déplacements de loisirs en voiture serait également très importante. Selon M. Beeckman, les bouchons des heures de pointe du soir des dernières semaines, à cause de déplacements non professionnels, sont à nouveau plus importants que ceux du matin.
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