Rétro / 50 ans de le Porsche 911 Turbo : la 964 de 1990

«Le moteur 3.3 litres des premières versions était déjà un peu daté. Il ne s’agissait pas d’un grand bond en avant en termes de dynamique longitudinale par rapport à la génération précédente. C’est pourquoi ces versions sont moins recherchées. Mais tout a changé avec la version 3.6 litres et son tout nouveau moteur de 360 ch. Aujourd’hui encore, il reste une référence en matière d’agrément.» - Walter Röhrl

Quand on écrit que la lignée des 911 Turbo ne s’est jamais interrompue, ce n’est pas tout à fait exact: il y a un blanc dans son CV entre 1989, dernière année de production de la 930, et 1990, lorsque la «964» Turbo fut présentée au public lors du salon de Genève. D’abord en version 3.3 litres dont le niveau de performances pâtit d’un embonpoint de plus de 130 kg par rapport à la génération précédente.

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Un embonpoint lié à l’adoption d’équipements de sécurité et de confort comme l’ABS, la climatisation, la direction assistée, un volant moteur bi-masse et surtout un système de dépollution sophistiqué (catalyseur,…). Ajoutons-y un différentiel autobloquant taré à 20% en poussée et à 100% en retenue pour garantir un comportement maîtrisable et sûr même lorsque le conducteur relâchait brutalement l’accélérateur en milieu de courbe. Sur la «widow maker» qu’était la génération précédente, ç'eut été fatal. 

Turbo S et Turbo 3.6

Conscient du déficit de performances des premières versions 3.3 litres, Porsche a vite proposé l’option «X33». Moyennant supplément, le moteur se voyait doté d’évolutions (arbres à cames, collecteur d’admission,…) faisant passer sa puissance à 355 ch. Puis, en 1992, fut lancée la Turbo S (toujours en 3.3 litres) dont la puissance passait cette fois à 381 ch et le poids baissait de 180 kg. Elle ne fut produite qu’à 86 exemplaires, ce qui en fait l’une des 911 les plus recherchées actuellement. 

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D’autant que lors de sa présentation à la presse à Saint-Paul de Vence, Porsche en avait amené 20 exemplaires. Dont six furent immédiatement volés. L’histoire ne dit pas si des journalistes furent impliqués… 

Au salon de Paris 1992 fut présentée cette fois la Turbo 3.6 litres (360 ch, 520 Nm) au châssis affûté pour supporter la puissance accrue. Elle est reconnaissable notamment à ses jantes en 3 pièces Speedline de 18 pouces, à ses étriers de freins rouges et à son logo «Turbo 3.6». Sans doute la version la plus homogène de cette génération.

À retenir...

L'adoption de l’ABS, de la direction assistée et du convertisseur catalytique de série.