prototype / DS fête les 50 ans de la Citroën SM avec un concours

La Citroën SM date de 1970 et fête cette année son cinquantième anniversaire. Et c’est ce qui a donné des idées au DS Design Studio. Le bureau de style a demandé à six de leurs concepteurs d’esquisser une interprétation moderne de la légendaire SM. Les deux premières créations ont déjà été réalisées respectivement par Geoffrey Rossillion (la rouge) et Romain Saquet (la brune), et quatre autres esquisses suivront bientôt. Elles font partie d’un concours lancé par DS sur ses réseaux sociaux, dans lequel les adeptes sont invités à voter pour leur design SM préféré.

À quel point cette idée est-elle folle ? Une nouvelle SM ne pourrait-elle pas booster l’image de DS toujours à la recherche de son statut premium ? Et puisque PSA et FCA sont sur le point de fusionner, un moteur Maserati serait possible. Tout comme en 1970, donc...

Sa Majesté

Conçue par Robert Opron et mise au point en soufflerie, la Citroën SM était fabuleuse et affichait des prouesses technologiques allant des phares directionnels et de la suspension hydropneumatique à la direction en fonction de la vitesse (avec une direction réglable en hauteur et en profondeur). Le V6 en alliage léger de Maserati développait 170 ch (en 1973, sa cylindrée passe de 2,7 à 3 litres et sa puissance passe à 180 ch). Sa sonorité était céleste, conférant à la SM du prestige supplémentaire. Citroën a également vendu sa pièce maîtresse aux États-Unis, où elle a remporté le titre de "Motor Trend Car of the Year 1972".

Pas au rendez-vous

Néanmoins, la Citroën SM n’a pas connu un succès éclatant. Entre 1970 et 1975, quelque 13.000 exemplaires ont été vendus, dont 2400 aux États-Unis. Cette situation est due à des facteurs externes, comme la crise pétrolière, qui a entraîné une forte hausse des prix des carburants. Mais la SM avait également acquis une réputation de fiabilité douteuse. La mécanique hydraulique a connu de nombreux problèmes de jeunesse, la carrosserie a été rapidement attaquée par la rouille et le groupe motopropulseur Maserati s’est avéré particulièrement fragile. De plus, le réseau Citroën savait à peine comment traiter ces problèmes complexes. Cela empêchait un entretien correct ou les réparations nécessaires.