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Sécurité / 200 délits de fuite par jour

Rédigé par Olivier Duquesne le 19-04-2016

L’IBSR indique qu’il y a chaque jour dans notre pays 200 délits de fuite sur nos routes. L’étude montre par ailleurs que dans 10 % des accidents corporels, un des auteurs préfère fuir ses responsabilités.

Selon l’IBSR, le délit de fuite après un accident est un acte courant sur nos routes. Ainsi, près de 200 cas sont constatés chaque jour en Belgique. Ce comportement concerne 1 accident corporel sur 10 et même 1 accident mortel sur 25 ! Un seul pays proche a une statistique plus mauvaise que la belge : le Royaume-Uni. Pourtant, le risque d’être retrouvé par la justice, avec des lourdes sanctions, augmente proportionnellement à la gravité de l’accident. Et en moyenne, il est de 30 % à 50 %.

Qui sont-ils ?

L’IBSR a pu dresser le profil de 850 conducteurs ayant été condamnés pour un délit de fuite après un accident. Ils étaient majoritairement des hommes : 86 %. De plus, le délit de fuite est souvent lié à une autre infraction. 42 % conduisaient sous influence et 16 % n’étaient pas en règle d’assurance ou de permis de conduire. Pour ce dernier point, il s’agissait de jeunes conducteurs qui n’avaient pas encore l’autorisation de conduire de nuit le week-end ou ayant moins de 18 ans ! D’autant que les délits de fuite ont souvent lieu dans des conditions de faible luminosité, sur des routes plus désertes ou quand il n’y a personne dans les environs. Et plus encore lorsqu’il n’y a que des dégâts matériels.

Joueur et égoïste

La motivation du délit de fuite a plusieurs explications. Outre l’accumulation d’infractions, il y a aussi la peur de ternir son image sociale. Un délit grave (accident mortel par exemple) pourrait nuire à la réputation, d’où la tentation de fuir. Il y a également une petite part de fugueurs caractérisés par une « absence de jugement moral » comme les nomme l’IBSR. Ce sont soit des « joueurs » qui voient le délit de fuite comme un défi sans s’inquiéter des conséquences soit des « égoïstes » appliquant leurs propres règles et projetant la faute sur les victimes de l’accident.

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