Sécurité / L’été : période la plus dangereuse pour les enfants

Les beaux jours et la plus longue période d’ensoleillement incitent à se balader avec les enfants, voire à les laisser se promener seuls ou à jouer dehors. Malheureusement, cette effervescence les expose davantage aux risques routiers. Ainsi, en Wallonie, 40 % des accidents impliquant des enfants piétons ont lieu entre juin et septembre. Contre 19 % chez les adolescents (12-17 ans) et 27 % chez les adultes de moins de 65 ans. Les conducteurs doivent évidemment rester vigilants en présence d'enfants à proximité de (ou sur) la chaussée. Leur taille et leur impulsivité peuvent être à l'origine d'accidents. D'où l'importance pour les parents de bien donner des consignes aux enfants. Notamment pour traverser la rue.

Question de maturité

Les enfants de moins de 12 ans n’ont pas toujours la maturité pour appréhender les dangers de la route. Les parents doivent les accompagner le plus souvent possible jusqu’à cet âge. Ils ont aussi un devoir d’éducation pour leur apprendre les gestes essentiels. L’AWSR indique que dans près de 8 cas sur 10, les enfants victimes d’un accident en tant que piéton, le sont lors d’une traversée. Une autre cause récurrente est le manque de visibilité. L’enfant, par sa taille, est parfois caché par ce qui l’entoure (véhicule, végétation, mobilier urbain). Il devient donc difficilement visible pour les conducteurs. De plus, ces obstacles cachent l’angle de vision de l’enfant qui pourrait ne pas voir certains dangers. Pour réduire les risques, il faut s’exercer avec lui et lui apprendre les bons gestes.

Comprendre

L’enfant doit avoir conscience des différentes parties de la voirie. Il doit comprendre la nécessité de se déplacer sur les trottoirs, ou à défaut du bon côté de la route c’est-à-dire en faisant face aux véhicules. Il doit éviter de changer sans cesse de direction. Pareil à vélo. Sur un deux-roues, il doit être capable de choisir les itinéraires les plus sûrs en ayant une connaissance suffisante du Code de la route, notamment en matière de priorité et de pistes ou de voies cyclables. Par ailleurs, il doit être vu et communiquer avec les autres usagers. Il doit apprendre les gestes anticipant ses intentions et ceux de politesse.

Apprendre à traverser

Les moins de 12 ans ont encore du mal à estimer le moment propice pour traverser la rue, à jauger de la vitesse des différents véhicules et le temps que cela leur prendra. Il convient notamment de leur décrire les différentes étapes de réflexion qui précèdent la décision de s’engager pour traverser. Cela passer par la nécessité d’être patient en attendant qu’il n’y ait plus de voiture ou qu’elles soient toutes à l’arrêt plutôt que de se précipiter. On peut aussi lui conseiller de fixer les conducteurs du regard pour s’assurer qu’il a été vu et pour les inciter à s’arrêter.

Par étapes

Que ce soit pour traverser la chaussée ou pour les autres dangers de la route, il est recommandé d’évoluer progressivement en commençant par les déplacements à pieds, puis à vélo et/ou en trottinette (non électrique) avant d’éventuellement envisager les transports en commun, à mesure qu’il grandit. Tout cela lui donnera les compétences nécessaires pour se déplacer en sécurité. Et cela lui servira également quand il deviendra adolescent et puis adulte. Ce qui le poussera sans doute à se montrer plus prudent une fois le permis en poche.