Cela faisait 9 ans que la mortalité routière baissait. 2019 va sans doute renverser cette situation. Les chiffres du 1er semestre ne sont pas bons, ils sont même terrifiants pour les cyclistes. Avec 306 tués sur les routes belges durant les 6 premiers mois de l’année, nous sommes revenus au niveau de 2016 ! En 2018, on avait compté 241 décès après un accident de la route. Si est resté stable à Bruxelles (8 tués vs 9), il a augmenté de 35 % en Wallonie (146 tués) et de 23 % en Flandre (152 tués). Et ce alors qu’il y a pratiquement eu autant d’accidents, avec même une légère baisse en Wallonie (- 3%) et en Flandre (- 4 %). Les conséquences des collisions ont donc été plus dramatiques en 2019. Surtout chez les cyclistes, avec 15 tués. Cela représente 2,5 à 3 fois plus de décès que lors des années précédentes. Il a aussi augmenté la nuit et pour les jeunes usagers de la route !
Explications ?
Il est difficile de faire une analyse pertinente sans recul, mais il semble que ces résultats sont liés à plusieurs facteurs plausibles. Il y a tout d’abord un hiver clément qui a incité à se déplacer plus souvent, y compris en tant que piéton, cycliste, motocycliste ou avec d’autres moyens de transport individuel. L’augmentation importante du nombre de victimes à vélo est liée à un usage plus fréquent de la bicyclette, notamment par de nouveaux usagers. Les autorités ont déjà prévu de l’organisation des États généraux de la Sécurité routière en 2020 où cette situation sera évidemment décortiquée. Il y aura sans doute des mesures de prévention et de répression. Car les responsabilités sont certainement partagées entre le comportement des uns et des autres et une infrastructure des réseaux belges qui a du mal à s’adapter aux nouveaux usages, notamment pour dissocier le trafic des cyclistes, pour mieux les protéger, avec celui des automobiles et poids lourds.
Infographie : Institut Vias
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