Michel Niezen, le patron de la firme Sirien ayant installé les radars fixes sur les autoroutes wallonnes, aurait écrit aux parquets wallon et bruxellois. Il s'y plaindrait d’une trop grande marge de tolérance des flashes. Ainsi, d’après son avis relevé par Sudpresse, ils seraient généralement réglés à 150 km/h de jour et 172 km/h de nuit. De temps à temps, ils sont plus sévères, mais cela semble être exceptionnel d'après lui. Le but poursuivi est de ne pas surcharger les autorités judiciaires qui auraient du mal à absorber tous les PV d’excès de vitesse. Une situation qu’il juge « anormale ». Mais on vous déconseille, pour votre portefeuille, de tester cette limite.
Pas partout
Autre grief de Michel Niezen est que les boîtiers sont équipés à tour de rôle. Selon lui, ce laisser-aller, à l’inverse de la stratégie française plus répressive et coercitive, ne devrait pas permettre à la Wallonie d’atteindre les objectifs de mortalité routière imposée par l’Europe d’ici 2020. Cette conclusion est bien sûr suivie par l’IBSR. Même si, étonnamment, la Wallonie a obtenu de meilleurs résultats que la Flandre ces derniers mois, alors que dans le nord du pays, le nombre de radars est beaucoup plus dense. Sont-ils pour autant tout aussi souples ?
Quotas
Christian De Valkeneer, procureur du Roi de Liège, interrogé par la RTBF indique que cette dénonciation n’est pas correcte. Il admet que des quotas sont demandés aux zones de police pour absorber la surcharge de travail. Mais il n’y a pas d’ordre à régler les appareils sur une telle marge de tolérance. Même si les radars ne flashent pas dès le 1er km/h dépassé car une tolérance technique réduit d’office la vitesse constatée de 6 km/h ou 6 %. À noter que les 150 km/h au lieu des 120 km/h ne concerneraient que les radars fixes sur autoroute, pas les contrôles mobiles.
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